NutritionDigérer le lactose, un facteur de survie
Aujourd’hui diabolisé, parfois non toléré, le lait, ou plutôt la capacité à le digérer, a été un véritable atout pour nos ancêtres européens en termes de perpétuation et d’évolution.

Rare il y a 5000 ans, la capacité à digérer le lait une fois adulte s’est répandue au fil du temps en Europe du Nord et de l’ouest pour être présente aujourd’hui chez près de 70 à 90% de la population. En termes d’évolution de l’espèce, cette faculté, qui dépend d’une mutation permettant d’exprimer à l’âge adulte la lactase, une enzyme dont la capacité à dégrader le lactose contenu dans le lait nous en facilite la digestion, est particulièrement remarquable. Elle aurait permis à ceux qui digéraient le lait de survivre et d’avoir environ 4% de chance de plus que les autres d’avoir une descendance.