Guerre en Ukraine (direct)Ukraine: cinq morts dans une frappe sur la région occupée de Lougansk
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Le président polonais a donné lundi son feu vert à la création d’une commission d’enquête sur «l’influence russe en Pologne», entité qualifiée d’«anticonstitutionnelle» et «stalinienne" par l’opposition et nombre de juristes, à l’approche des élections législatives de l'automne.
Composée de neuf membres choisis par une chambre basse dominée par le camp nationaliste populiste, la commission pourra décider si les responsables politiques du pays ont succombé ou non à l’influence russe dans les années 2007-2022, et les condamner, sans contrôle effectif de la justice, alertent les observateurs.
La personne jugée coupable pourra être interdite d’occuper des postes publics liés à l’accès aux finances publiques et aux informations classifiées, et ce pendant 10 ans, afin «de l’empêcher d’agir à nouveau sous influence russe au détriment des intérêts de la République de Pologne», en vertu de cette loi.

Selon le pouvoir, une telle Commission est indispensable pour éliminer l’influence russe en Pologne, allié fidèle de l’Ukraine attaquée par Moscou.
«J’espère que le Parlement choisira de manière responsable les membres de la commission», a souhaité Andrzej Duda dans une déclaration télévisée lundi, indiquant avoir signé la loi adoptée trois jours auparavant par le Parlement contrôlé par le parti Droit et Justice (PiS) et ses alliés.
Le président, issu lui-même de cette majorité, a également annoncé qu’il allait post factum envoyer la loi au Tribunal constitutionnel, procédure qui n’empêche pas son entrée en vigueur. Selon les critiques du nouveau texte, la mise en place de cette commission viole les principes constitutionnels de séparation des pouvoirs politique et judiciaire, l’organe s’adjugeant en outre les pouvoirs d’un procureur et d’un tribunal à la fois.
Une nouvelle attaque aérienne russe a visé lundi matin Kiev, faisant au moins un blessé, alors que les autorités ukrainienne ont admis dans une rarissime déclaration publique qu’un site militaire dans l’ouest du pays avait été touché dans une autre vague de frappes pendant la nuit.
Après des bombardements nocturnes, les sirènes aériennes ont à nouveau retenti dans la capitale ukrainienne dans la matinée, suivies d’une série d’explosions vers 11H10 locales (10H10 en Suisse), ont entendu des journalistes de l’AFP.
«Explosions en ville, dans des quartiers du centre», a écrit sur Telegram le maire Vitali Klitschko. «La défense aérienne est en action», a de son côté ajouté l’administration militaire de Kiev.

La Russie a intensifié ses attaques aériennes contre la capitale ukrainienne depuis le début du mois, mais jusqu’à présent la quasi-totalité d’elles ont eu lieu pendant la nuit.
Un site militaire dans l’ouest de l’Ukraine a été touché par une nouvelle vague de frappes nocturnes russes, ont indiqué lundi les autorités ukrainiennes dans une rarissime déclaration publique à ce sujet.
«Les troupes russes ont frappé plusieurs sites dont un militaire dans la région de Khmelnytsky», a indiqué l’administration dans un communiqué publié sur Telegram.
L’administration a fait état d’«incendies dans des dépôts de combustible» et d’équipements militaires, laissant entendre qu’une piste d'atterrissage sur un aérodrome militaire a été endommagée.
«Des travaux en vue de circonscrire les incendies se poursuivent», a-t-elle ajouté. «Cinq appareils volants ont été mis hors service», a encore dit cette source, sans donner plus de détails.
«Les travaux de réparation sur un poste d’atterrissage ont commencé», selon l’administration. Elle n’a donné aucun chiffre sur d’éventuelles victimes, se bornant à dire que ces informations étaient «en train d’être clarifiées».

Dans la nuit de dimanche à lundi, l’Ukraine a été à nouveau visée par une massive attaque aérienne russe, a par ailleurs indiqué l’armée ukrainienne.
«Cette nuit, les occupants ont attaqué des sites militaires et ceux d’infrastructures essentielles de l’Ukraine» en lançant «jusqu’à 40 missiles de croisière» depuis des avions au-dessus de la mer Caspienne et «environ 35 drones» depuis le Nord et le Sud, a indiqué le commandant en chef de l’armée ukrainienne, Valery Zaloujny, sur Telegram.
Rien qu’à Kiev, la capitale, «plus de 40 cibles aériennes» ont été détruites», selon l’administration militaire de la ville. Il s’agit de la 15e attaque contre Kiev depuis début mai quand la Russie a commencé à intensifier ses frappes contre l’Ukraine et Kiev en particulier.
L’Ukraine a intercepté 37 missiles de croisière et 29 drones de combat russes pendant une nouvelle attaque nocturne de Moscou, a indiqué lundi le commandant en chef de l’armée ukrainienne Valery Zaloujny.
«Cette nuit, les occupants ont attaqué des sites militaires et ceux d’infrastructures essentielles de l’Ukraine» en lançant «jusqu’à 40 missiles de croisière» depuis des avions au-dessus de la Caspienne et «environ 35 drones» depuis le Nord et le Sud, a-t-il indiqué sur Telegram.
Kiev a été à nouveau frappée dans la nuit de dimanche à lundi par des drones explosifs et des missiles, selon les autorités militaires, moins de 24 heures après avoir subi sa plus importante attaque de drones depuis le début de la guerre.
«Plus de 40 cibles aériennes ont été détectées et détruites par notre défense aérienne. Les attaques sur Kiev ont été repoussées», a affirmé l’administration civile et militaire de Kiev sur sa chaîne Telegram. Cette attaque, la 15ème visant la capitale ukrainienne depuis début mai, a été menée au moyen de missiles de croisière lancés par des bombardiers stratégiques TU-95MS et de drones explosifs, a-t-elle précisé.
Selon elle, «avec ces attaques constantes, l’ennemi cherche à maintenir la population civile dans un état de profonde tension psychologique». Le toit d’un immeuble a été endommagé par une chute de débris, selon la même source, qui a également publié une photo d’un trou dans ce qui semble être un toit en tôle ondulée. «Il n’y a ni morts ni blessés», a pour sa part indiqué sur Telegram le maire de Kiev, Vitali Klitschko.
Le président russe Vladimir Poutine a félicité Recep Tayyip Erdogan pour sa réélection dimanche à la tête de la Turquie, évoquant un «résultat logique» qui apporte la «preuve évidente» du soutien de la population à sa politique.
«Votre victoire à ces élections est le résultat logique de votre travail dévoué à la tête de la République turque, preuve évidente du soutien du peuple turc à vos efforts pour renforcer la souveraineté de l’État et mener une politique étrangère indépendante», a indiqué Vladimir Poutine selon des déclarations publiées sur le site du Kremlin.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a adressé dimanche ses félicitations à Recep Tayyip Erdogan pour sa réélection à la tête de la Turquie, espérant un «renforcement» des liens entre leurs deux pays et de leur «coopération pour la sécurité et la stabilité» en Europe.

«Nous espérons un renforcement supplémentaire du partenariat stratégique pour le bien de nos deux pays ainsi que le renforcement de notre coopération pour la sécurité et la stabilité de l’Europe», a déclaré Zelensky sur Twitter.
Après avoir envisagé de quitter Belgorod, une ville russe près de la frontière avec l’Ukraine, Marina Saprykina a finalement choisi de rester, malgré les frappes fréquentes et la récente incursion d’hommes armés: «nous sommes habitués», dit-elle.
La région de Belgorod a été le théâtre lundi dernier de l’incursion la plus massive d’hommes armés venus d’Ukraine depuis le début du conflit en février 2022, une intrusion accompagnée de nombreux tirs d’obus et de drones qui a soulevé des interrogations sur la solidité des défenses russes.
Les habitants de plusieurs localités frontalières ont fui et l’armée ainsi que les forces de sécurité russes ont indiqué avoir repoussé les assaillants mardi en mobilisant l’aviation et l’artillerie.
Mais dans la capitale régionale, également appelée Belgorod et située à environ 40 km de la frontière, aucun signe de panique n’était visible en dépit des obus et des drones qui tombent fréquemment sur la ville et sa périphérie depuis des mois.
«Les informations sont vraiment préoccupantes, nous sommes inquiets», dit à l’AFP Mme Saprykina. Les frappes «ont lieu tous les jours, on les entend. Mais même si ça fait peur, on s’est habitués», ajoute cette directrice commerciale âgée de 34 ans, vêtue d’une élégante robe pourpre.

Viktor Krouglov, 24 ans, employé d’un site de vente en ligne et arborant une barbe de hipster, a lui aussi hésité à quitter Belgorod à cause des tirs répétés. «Mais si c’est ton destin, peu importe où tu vas, ce qui doit arriver arrivera», dit-il.
Le fatalisme semble être le sentiment dominant dans cette ville. Si certains habitants expriment une légère inquiétude, aucune panique n’est visible. Aucune présence militaire dans le centre-ville, ni même de présence policière renforcée.
Abris antiaériens
Le centre-ville grouille de badauds qui se promènent nonchalamment sur les berges aménagées et dans les parcs sous un grand soleil, se pressent dans les centres commerciaux pour faire des emplettes ou prennent le soleil en terrasse.
Rimma Malieva, une enseignante à la retraite âgée de 84 ans, s’inquiète surtout pour son chien qui panique lorsque les hélicoptères militaires survolent sa maison ou quand des explosions se produisent.
«Il court dans tous les sens, sans savoir où aller. Les chiens ont peur des bruits forts, surtout quand la défense antiaérienne (russe) est actionnée. Donc c’est lui qui a le plus peur», dit la retraitée, veste blanche et sac à main assorti. «Quant à nous, qu’y pouvons-nous? On ne peut que s’écrier +oh!+, et +ah!+ Que peut-on changer?», ajoute-t-elle.
Derrière elle, une flèche blanche inscrite sur la façade d’un immeuble indique l’abri antiaérien le plus proche, rappelant la réalité du conflit qui fait rage. Il y a aussi des portraits de «héros de Russie» --des militaires tués au combat en Ukraine-- placardés dans la ville, côtoyant des affiches appelant à rejoindre l’armée.
Ces symboles du conflit en cours se mêlent aux étoiles rouges soviétiques et aux photos de combattants de la Seconde Guerre mondiale, restes des célébrations annuelles du 9 mai marquant la victoire sur l’Allemagne nazie.
La mémoire de la «Grande guerre patriotique» est activement entretenue dans cette région qui a été le théâtre d’une des plus grandes batailles de chars de l’histoire, en 1943. La ville de Belgorod a été presque entièrement détruite pendant le conflit.
«Confiance»
Galina, une retraitée de 74 ans qui vit à Belgorod depuis 50 ans, est encore surprise que des dizaines de combattants aient pu entrer en Russie depuis l’Ukraine.
«C’est bizarre, d’habitude ce sont des petits groupes qui s’infiltrent. Mais là, c’était un groupe assez grand», dit-elle. «Peu importe», poursuit-elle, «ils ont été repoussés et, pour certains, expédiés dans l’au-delà». Elle se dit «sereine» et a «confiance dans le président» Vladimir Poutine.
Comme elle, la plupart des habitants interrogés par l’AFP disent faire confiance aux autorités pour répondre aux failles révélées par la récente incursion.
Les Ukrainiens «ne sont pas idiots, ils testent (la frontière) en permanence», estime Evguéni Cheïkine, un maçon de 41 ans, casquette marron sur la tête. L’incursion était «très probablement une sorte de test. Et il semble qu’il y avait un trou» dans le dispositif russe.
Il compte désormais sur les autorités pour «boucher» ce trou. «Bien sûr, cela n’aurait pas dû arriver», mais «un travail sérieux va être fait» pour renforcer la sécurité. En attendant, il assure n’avoir aucune intention de quitter la région. Et se dit même prêt à «défendre» la ville s’il le faut.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué dimanche «les héros» de la défense antiaérienne qui ont contré la plus importante attaque de drones sur Kiev depuis le début de l’invasion russe, selon les autorités militaires.

«Chaque fois que vous abattez des drones et des missiles ennemis, des vies sont sauvées. (...) Vous êtes nos héros», a-t-il remercié dans un message publié sur Telegram.
Les Occidentaux «jouent avec le feu» après le feu vert récent des Etats-Unis pour des livraisons futures d’avions de combat F-16 à Kiev, a dénoncé dimanche le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui a déploré «une escalade inacceptable».

«C’est jouer avec le feu. Cela ne fait aucun doute», a déclaré M. Lavrov dans un entretien à la télévision russe dont un extrait a été publié sur les réseaux sociaux du journaliste l’ayant interrogé. «C’est une escalade inacceptable» menée par «Washington, Londres et leurs satellites au sein de l’UE» qui veulent «affaiblir la Russie», a-t-il appuyé.
L’Ukraine a affirmé dimanche avoir contré dans la nuit «l’attaque de drones la plus importante» sur Kiev «depuis le début de l’invasion» russe, les autorités militaires disant avoir détruit 52 des 54 drones explosifs lancés par Moscou dans le pays dont «plus de 40» au-dessus de la capitale.
«Au total, un nombre record de drones explosifs lancés ont été enregistrés: 54 !», a indiqué l’armée de l’air ukrainienne sur Telegram, affirmant en avoir «détruit 52».
Les autorités ont enregistré à ce stade deux morts et trois blessés à Kiev. «Il s’agit de l’attaque de drones la plus importante contre la capitale depuis le début de l’invasion» russe, a déploré l’administration militaire régionale sur Telegram, précisant que celle-ci «s’est déroulée en plusieurs vagues, et l’alerte aérienne a duré plus de 5 heures !».
«Selon des données préliminaires, plus de 40 drones russes ont été détruits par la défense antiaérienne» au-dessus de Kiev, a-t-elle indiqué.
Selon l’administration régionale, «après destruction des drones» russes, «des débris sont tombés sur un immeuble de sept étages» dans le quartier de Golosiïvskiï, tuant une personne et en blessant une autre.

Un incendie s’est également déclaré dans une zone d’entrepôts, propageant les flammes sur 1000 m2 et tuant une personne sur les lieux, selon la même source. «Les services d’urgence sont sur tous les lieux», ont précisé les autorités régionales.
Dans le quartier de Solomianskiï, un homme de 41 ans est décédé et une femme de 35 ans a aussi été hospitalisée, selon le maire de Kiev, Vitali Klitschko. «Aujourd’hui, l’ennemi a décidé de +féliciter+ les habitants de (la capitale) pour la Journée de Kiev avec l’aide de leurs drones meurtriers», ont ironisé les autorités régionales, en mentionnant la fête de la ville célébrée dimanche.
C’est la 14e attaque russe de drones sur Kiev depuis début mai selon les autorités. Au total, 54 drones explosifs ont été lancés «depuis les régions de Briansk et Krasnodar» en Russie, a indiqué l’armée de l’air ukrainienne, qui s’est félicitée d’en avoir intercepté 52.
Selon elle, la Russie visait notamment «des installations militaires et des infrastructures critiques dans les régions du centre du pays, en particulier dans la région de Kiev».
Un homme est mort à Kiev après une attaque «massive» de drones russes, en raison d’une chute de débris de ces appareils sur la capitale, a annoncé dimanche son maire Vitali Klitschko.

«Dans le district de Solomyanskyi de la capitale, en raison d’une chute de débris de drones près d’une station-service, une femme de 35 ans a été hospitalisée et un homme de 41 ans est mort», a écrit Vitali Klitschko sur Telegram. Il avait expliqué un peu plus tôt que la défense aérienne de Kiev avait abattu «plus de 20 drones» qui se dirigeaient vers la ville.
Entre sensibilisation à l’école et recherche de charges non explosées, le travail de la Fondation suisse de déminage est très varié. Reportage.

Téhéran a accusé samedi le président ukrainien, Volodomyr Zelensky, de critiquer l’Iran dans le but d’obtenir plus d’aides et d’armes de la part des Occidentaux dans le conflit contre la Russie.
La diplomatie iranienne réagissait à une vidéo diffusée mercredi, dans laquelle le dirigeant ukrainien appelle le «peuple iranien» à faire pression sur son gouvernement pour qu’il s’éloigne de la «terreur russe» et cesse de livrer des drones pour mener des attaques de grande ampleur en Ukraine.
«La répétition de fausses allégations du président ukrainien contre le gouvernement et le peuple iraniens» vise à «attirer le plus possible d’armes et d’aide financière des pays occidentaux», a déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne, Nasser Kanani.

Dans sa vidéo, sous-titrée en persan, Voldymyr Zelensky dénonce le fait que, lorsqu’un drone Shahed 136, de fabrication iranienne, «frappe un dortoir avec des étudiants, des gens meurent, un incendie se déclare, des sauveteurs arrivent, puis, quelques minutes plus tard, un seconde Shahed frappe pour tuer des sauveteurs».
Après une série de bombardements nocturnes, l’Ukraine a annoncé avoir abattu près de 60 drones Shahed pendant les nuits de jeudi et vendredi. «Vos Shahed qui terrorisent l’Ukraine chaque nuit signifient que le peuple iranien est poussé de plus en plus dans le côté obscur de l’histoire», a déclaré M. Zelensky dans sa vidéo, relayée sur les réseaux sociaux en Iran.
Téhéran a indiqué avoir fourni des drones à Moscou, mais a assuré que ces livraisons avaient eu lieu avant l’offensive en Ukraine. «La République islamique a toujours déclaré être opposée à la guerre en Ukraine», a répété samedi Nasser Kanani.
Deux drones ont endommagé un bâtiment administrant un oléoduc dans la région de Pskov, dans l’ouest de la Russie, a annoncé samedi le gouverneur régional, nouvel incident d’une série d’attaques menée sur le sol russe ces derniers jours.
L’explosion est la dernière d’une série d’attaques aériennes en Russie ces dernières semaines. «Tôt le matin, une explosion a endommagé le bâtiment administratif de l’oléoduc près de Litvinovo, dans le district de Nevelsky», à environ dix kilomètres de la frontière avec le Bélarus, a déclaré le gouverneur Mikhaïl Vedernikov.
Peu de temps après, il a ajouté que, selon les premières informations, le bâtiment avait été «endommagé à la suite d’une attaque par deux véhicules aériens sans pilote». Aucune victime n’a été signalée et une enquête est en cours.
Selon des informations non confirmées publiées par Baza, un média russe sur Telegram avec des sources dans les services secrets, les drones ciblaient la station de pompage de pétrole Transneft de Pskov.

Baza a également rapporté une attaque au drone ayant visé une autre station pétrolière, dans la région de Tver, au nord-ouest de Moscou.
Dans un communiqué, le gouvernement régional a de son côté simplement mentionné «la chute d’un drone» près du village d’Erokhino, sans faire de victimes. Il n’a pas donné plus de détails sur les circonstances de l’incident.
Enfin, la région de Belgorod, cible d’une incursion armée spectaculaire depuis l’Ukraine en début de semaine, a subi de nouvelles frappes dans un village proche de la frontière, selon un message de son gouverneur Viatcheslav Gladkov sur Telegram samedi.
Le dirigeant n’a pas rapporté de victimes à ce stade. Ces dernières semaines, les informations d’attaques de drones en Russie se sont multipliées, généralement dans les régions limitrophes de l’Ukraine. Vendredi, deux drones ont endommagé des bâtiments dans le centre de la ville de Krasnodar, dans le sud de la Russie.
Moscou a accusé Kiev -- et ses soutiens occidentaux -- pour le nombre croissant d’attaques et d’opérations de sabotage. D’une manière générale, l’Ukraine nie ces accusations.
Maire de la ville de Mykolaïv, sur la ligne de front dans le Sud de l’Ukraine, Oleksandre Sienkevitch refuse de s’attarder sur les doutes occidentaux à propos de la capacité de l’Ukraine d’intégrer l’Union européenne et l’Otan.
Créateur d’une entreprise technologique dans le New Jersey, aux Etats-Unis, il a endossé cette semaine son élégant costume d’homme d’affaires pour venir à Bruxelles faire pression sur les décideurs politiques occidentaux afin qu’ils soutiennent la lutte de l’Ukraine pour vaincre l’envahisseur russe et reconstruire le pays, y compris sa ville meurtrie.
«Je sais que cela semble terrible, mais nous considérons cette guerre comme une chance de devenir meilleurs», a-t-il déclaré à l’AFP après avoir participé à un forum du groupe de réflexion américain German Marshall Fund à Bruxelles.

«Nous voulons finaliser beaucoup de choses qui se sont passées avant la guerre, comme la possibilité de faire partie de l’Otan et de l’Union européenne», insiste-t-il.
Bruxelles et Washington affichent leur solidarité à l’égard de Kiev, mais certains doutes s’installent, même parmi les amis de l’Ukraine, quant à la rapidité avec laquelle elle peut être intégrée.
L’Ukraine, avec sa réputation de corruption et d’instabilité politique, mènera-t-elle réellement les réformes nécessaires avant de demander l’adhésion à l’UE?
M. Sienkevitch rejette ces doutes. Les Ukrainiens mettent leur vie en jeu pour gagner la guerre et défendre la frontière orientale de l’Europe, dit-il. Des mesures anti-corruption sont mises en place.

Une fois les combats terminés, l’Occident doit être prêt à intégrer rapidement l’Ukraine dans l’UE et dans l’alliance de l’Otan, soutient-il. Pour étayer son propos, il raconte l’histoire de Mykolaïv, ville portuaire et de construction navale située dans le Sud du pays.
Lorsque les forces russes sont arrivées depuis la Crimée annexée en février et mars de l’année dernière, elles ont tenté de s’emparer des ports ukrainiens de la mer Noire. Alors qu’elles se dirigeaient vers l’ouest en direction d’Odessa, Mykolaïv et sa défense organisée à la hâte leur ont barré la route.
La ville a été pilonnée et bombardée pendant 219 jours. Selon le maire, 159 personnes ont été tuées et environ 1000 blessées. Quarante-cinq pour cent des bâtiments publics de la ville --écoles et cliniques-- ont été détruits. Les forces russes ont été repoussées de Mykolaïv et de l’autre côté du fleuve Dniepr au sud de Kherson.
Plusieurs centaines de fonctionnaires allemands travaillant notamment dans les secteurs de l’éducation et de la culture vont devoir quitter dans les prochains jours la Russie à la demande de Moscou, a indiqué samedi une source gouvernementale allemande à l’AFP.
Cette décision fait suite à une décision des autorités russes imposant à l’Allemagne de réduire fortement d’ici début juin ses personnels diplomatiques et d’institutions publiques comme le centre culturel Goethe Institut ou l’école allemande de Moscou, a-t-elle ajouté.
Cette source confirmait une information révélée par le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, qui parle d’une «déclaration de guerre diplomatique de Moscou» à Berlin.
A la suite de la récente réduction de la présence des services secrets russes en Allemagne, sous pression de Berlin, le ministère russe des Affaires étrangères a fixé «en avril un plafond pour le nombre de personnels diplomatique et d’organisations publiques allemandes» autorisé à rester en Russie, indique-t-on au ministère allemand des Affaires étrangères.
«Cette limite fixée par la Russie à compter de début juin implique de grandes coupes dans tous les domaines de la présence (allemande) en Russie», a-t-on ajouté de même source.
Le ministère n’a pas donné de chiffre sur le nombre de personnes concernées mais une source gouvernementale a précisé que les informations du quotidien Süddeutsche Zeitung, qui parle de plusieurs centaines de personnes, était «correctes».
Les autorités allemandes ont tenté ces dernières semaines de faire revenir le ministère russe sur sa décision, mais sans succès, selon le journal.
Par conséquent, les fonctionnaires allemands, personnels diplomatiques et consulaires, mais surtout personnes travaillant dans la culture et l’éducation, vont devoir faire leurs valises dans les prochains jours.
Berlin n’en restera pas là et va s’assurer d’un «équilibre» avec la Russie, suite à cette mesure, selon la source gouvernementale.
En avril, Moscou avait déjà annoncé l’expulsion d’une vingtaine de diplomates allemands, en représailles, selon les autorités russes, à une mesure similaire prise par Berlin.
L’Ukraine a adressé au gouvernement allemand une demande officielle de livraisons de missiles de croisière air-sol, de type Taurus avec une portée d’au moins 500 km, a indiqué samedi le ministère allemand de la Défense à l’AFP.
«Une demande de la partie ukrainienne nous est parvenue au cours des derniers jours», a avancé la porte-parole, sans vouloir donner de détail sur les quantités. Reste à savoir maintenant si Berlin acceptera ou pas, ce qui devrait susciter de vifs débats en interne.
Le gouvernement allemand a nettement augmenté ses fournitures d’armement à Kiev au cours des derniers mois mais s’est montré jusqu’ici réticent au sujet de missiles de croisière ou d’un soutien à l’aviation ukrainienne, pour l’aide à la livraison de chasseurs F-16 par exemple.

Le Taurus est un missile de croisière air-sol, transporté par des chasseurs et développé par la société germano-suédoise du même nom. Du fait de sa portée, il serait en mesure de frapper des cibles situées très loin derrière l’actuelle ligne de front dans l’Est de l’Ukraine.
Le Royaume-Uni, l’un des principaux soutiens de Kiev, a récemment annoncé son intention de livrer des missiles de croisière Storm Shadow à l’Ukraine, devenant le premier pays à lui fournir ce type d’armement à longue portée.
Ces développements interviennent alors que Kiev prépare depuis des mois une contre-offensive destinée à repousser les troupes russes des territoires qu’elles occupent en Ukraine.
Le Parlement polonais contrôlé par les nationalistes a adopté vendredi une loi controversée créant une commission d’enquête sur «l’influence russe en Pologne», qualifiée de «coup d’Etat constitutionnel» par l’opposition, avant les élections législatives de l’automne.
Composée de neuf membres choisis par la chambre basse, la commission pourra décider si la personne visée a succombé ou non à l’influence russe dans les années 2007-2022, et la condamner.
Aucune instance d’appel à ces décisions n’a été prévue par le pouvoir, sauf en cas d’éventuelles irrégularités formelles concernant le fonctionnement de la commission.
La personne jugée coupable pourra être interdite d’occuper des postes publics liés à l’accès aux finances publiques et aux informations classifiées, et ce pendant 10 ans, afin «de l’empêcher d’agir à nouveau sous influence russe au détriment des intérêts de la République de Pologne», en vertu de cette loi.
Selon les critiques du nouveau texte, la mise en place de cette commission viole les principes constitutionnels de séparation des pouvoirs politique et judiciaire, l’organe s’adjugeant en outre les pouvoirs d’un procureur et d’un tribunal à la fois.

L’opposition qualifie le texte de «lex Tusk» (loi Tusk) du nom du chef de la principale formation de l’opposition centriste la Plateforme civique, Donald Tusk, ancien Premier ministre polonais dans les années 2007-2014 puis président du Conseil européen, bête noire du pouvoir en place. Elle refuse de participer aux travaux de la commission.
Selon l’opposition et nombre de commentateurs, la loi est destinée à compromettre les adversaires des populistes de Droit et Justice (PiS) avant les législatives prévues à l’automne et empêcher M. Tusk et d’autres responsables politiques des camps adverses de prendre les postes de responsabilité en cas de victoire lors du scrutin.
Début mai, le texte a été rejeté par le Sénat, contrôlé par l’opposition, mais la majorité nationaliste a réussi à l’adopter dans un deuxième vote à la chambre basse vendredi, avec 234 voix pour et 219 contre.
Lors du vote au Sénat, le sénateur indépendant Krzysztof Kwiatkowski a estimé que «cet acte renverse les principes de la civilisation occidentale basée sur le respect de la loi : c’est comme si une bande de Huns avait décidé de créer une loi». D’autres sénateurs ont qualifié la loi de «chasse aux sorcières» et de «tribunal fantoche».
Le chef de la commission sera nommé par le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki. Ses membres n’encourent aucune responsabilité pour leurs décisions. Pour entrer en vigueur, la loi doit être encore signée par le Président polonais Andrzej Duda, issu lui aussi du pouvoir en place, qui ne s’est pas encore prononcé à ce sujet.
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken se rendra la semaine prochaine en Finlande, qui a récemment rejoint l’Otan, et y donnera un discours en faveur du soutien à l’Ukraine face à la Russie, a annoncé vendredi le département d’Etat.
Il se rendra le 1er et 2 juin à Helsinki, après une rencontre à Olso en Norvège avec les ministres des Affaires étrangères des pays alliés. Avant cela, M. Blinken se rendra d’abord en Suède, pays candidat à une adhésion à l’Otan, et rencontrera les Premiers ministres des trois pays nordiques.
A Helsinki, Blinken tiendra un discours «pour mettre l’accent sur toutes les façons qui ont fait de l’agression de la Russie contre l’Ukraine une erreur stratégique», a indiqué le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller.
Il soulignera à cette occasion «nos efforts continus de soutien à l’Ukraine pour la défense de son territoire, de sa souveraineté et démocratie, dans la recherche d’une paix juste et durable», a-t-il précisé.

La rencontre à Oslo vise, elle, à préparer le sommet des dirigeants de l’Otan qui se tiendra en juillet à Vilnius, capitale de la Lituanie.
Plusieurs ex-pays de l’URSS et membres de l’Otan espèrent obtenir lors de ce sommet des engagements officiels envers l’Ukraine, même si une offre d’adhésion semble peu probable.
L’alliance possède une clause de protection mutuelle, régie par l’article 5, qui oblige tous les alliés à défendre un membre en cas d’attaque. Dereck Hogan, l’un des responsables américains chargé des Affaires européennes, a fait savoir que les Etats-Unis -- première force militaire de l’Otan -- n’étaient pas pressés de faire des promesses officielles.
«Nous allons réfléchir à des façons de soutenir les aspirations euro-atlantiques de l’Ukraine», a déclaré M. Hogan à des journalistes.
«Mais pour l’instant, les besoins immédiats de l’Ukraine sont d’ordre pratique, donc nous devons nous concentrer sur le renforcement de leurs capacités de défense et de dissuasion», a-t-il poursuivi.
Selon lui, M. Blinken va chercher à obtenir des «progrès sur les objectifs principaux» de l’Ukraine, mais des annonces ne sont pas attendues à l’issue de la rencontre d’Oslo.
La Finlande et la Suède, qui ont pendant des décennies opté pour une stratégie de non-alignement militaire pour éviter un conflit avec Moscou, ont revu leur position et demandé une adhésion à l’Otan après l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.
La Finlande a officiellement rejoint l’organisation de défense commune en avril. La Suède, elle, attend encore, son sort étant aux mains de la Turquie et la Hongrie, qui doivent toutes deux donner leur accord à son adhésion, cette décision nécessitant l’unanimité des membres de l’organisation.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’y oppose pour l’instant car il reproche à Stockholm d’héberger des membres du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), qu’Ankara considère comme des terroristes.
Les diplomates occidentaux espèrent qu’Ankara revoit sa position à l’issue des élections présidentielles, dont le second tour se tient dimanche.
M. Blinken se rendra en Suède dans la ville de Lulea, au nord du pays, dans laquelle il participera à une réunion du Conseil du commerce et des technologies (CCT) entre l’Union européenne et les Etats-Unis, qui vise notamment à instaurer des normes communes, pour rivaliser avec la Chine.
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