PolitiqueEcologie et santé: deux Vertes vaudoises à la manœuvre
Les Vertes Léonore Porchet et Valentine Python s'activent à Berne dans le sillage de la crise du Covid-19. Interview.

Prévention des épidémies, adaptation aux conséquences du réchauffement climatique sur la santé et mesures concrètes afin de réduire l'impact sur la santé de la mobilité (pollution, bruit, climat, etc.). La salve d'objets déposés par les conseillères nationales écologistes vaudoises Valentine Python et Léonore Porchet connectent la crise sanitaire à la protection du climat. Elles ont répondu ensemble à nos questions.
Pourquoi liez-vous pandémie et réchauffement climatique?
Le réchauffement climatique, dont un quart est dû à la déforestation et à l'élevage intensif, a de lourds impacts sur la santé, dont l'augmentation de l'exposition aux vecteurs de maladies. C'est un fait scientifique. D'autre part, il y a une augmentation des maladies transmissibles des animaux (sauvages ou d'élevage) à l'être humain. C'est dû à l'intensification de l'élevage, à la déforestation et à l'urbanisation: espèces sauvages, domestiques et êtres humains sont entassés. La mondialisation, la pression démographique et l'urbanisation augmentent la probabilité qu'une zoonose se transforme en pandémie.On l'a vu avec le Covid-19. Les leçons qu'il faut retirer, c'est que de mêmes causes ont comme conséquences le réchauffement climatique et l'augmentation du risque de zoonoses et de pandémies. C'est un cercle vicieux. L'environnement devient donc un enjeu de santé publique majeur, dont le politique doit se saisir au plus vite.
Vous axez certaines de vos interventions sur l'impact de la voiture. Pourquoi ne pas demander son interdiction en ville?
La complexité et le nombre des lois concernées, le ping-pong entre Cantons et Confédération, la résistance du lobby de l'automobile, le développement insuffisant des transports publics surtout en Suisse romande, la diversité des situations entre Cantons et Villes: les freins sont multiples! Nous voulons donc faire des propositions précises qui ont de bonnes chances d'être soutenues par une majorité au parlement, car il y a urgence: les transports en Suisse sont la première source d'émissions de gaz à effet de serre, mais entraînent en plus des coûts sur la santé estimés à 7milliards de francs par année. La pollution de l'air tue des milliers de personnes chaque année ici. Ce n'est plus acceptable!
Laquelle de vos idées a le plus de chance de se concrétiser?
Le bruit péjore gravement la qualité de vie. La baisse de la mobilité pendant le semi-confinement a permis à de nombreuses personnes de mieux dormir et mieux vivre leur quartier. Le postulat sur les 30km/h permettra de mettre en évidence les bienfaits d'une généralisation dans les centres-villes qui est déjà demandée et vécue dans des localités, notamment dans le canton de Vaud. Pour nous, il s'agit maintenant seulement pour nos collègues du parlement de suivre le rythme, en le ralentissant!
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