Canton de ZurichElle avait tué son enfant mais n’ira pas en prison
Maltraité, un enfant de 4 ans est mort des suites de ses blessures en janvier 2019. Sa mère, souffrant de troubles mentaux, n’ira pas en prison. Le tribunal de district de Bülach (ZH) a ordonné vendredi un traitement stationnaire.

Une Camerounaise de 31 ans a été reconnue coupable d’homicide par négligence pour avoir tué son fils âgé de 4 ans. Victime de maltraitances, l’enfant est mort des suites de ses blessures en janvier 2019. La mère n’ira pas en prison. Le tribunal de district de Bülach (ZH) a ordonné vendredi un traitement stationnaire.
Pour le tribunal de district de Bülach (ZH), il a été établi que la mère a infligé les blessures fatales à son fils. La prévenue a été reconnue coupable de lésions corporelles et d’homicide par négligence.
Les juges estiment qu’elle n’a pas causé volontairement la mort de son fils. Comme l’accusée souffre de schizophrénie paranoïaque, le tribunal a ordonné un traitement stationnaire pour soigner ses troubles mentaux. Son cas sera réexaminé tous les cinq ans. Il a aussi prononcé une mesure d’expulsion de Suisse pendant 10 ans après l’achèvement du traitement.
Embolie pulmonaire
Selon un rapport médico-légal, l’enfant a notamment été battu avec une ceinture ou un câble électrique. Il a souffert d’hémorragies et d’ecchymoses sur les bras, les jambes et le haut du corps. La torture a duré des heures. Les blessures ont finalement provoqué une embolie pulmonaire avec insuffisance cardiaque, ce qui a provoqué la mort du fils de la prévenue.
Dans un premier temps, le Ministère public a accusé la mère d’homicide volontaire. Lors d’une première audience en août, le tribunal a émis des doutes quant au caractère volontaire de l’acte et il a demandé au procureur d’étendre les charges pour y inclure l’homicide par négligence.
Troubles mentaux
Lors de l’audience de vendredi devant le tribunal de district de Bülach, le Ministère public a tenu compte de la demande des juges tout en maintenant l’accusation de meurtre avec préméditation. Comme lors de la première audience, le procureur a requis une mesure stationnaire pour traiter les troubles mentaux de la mère.
Pendant l’audience en août, la mère avait gardé le silence. Son avocat avait expliqué que l’enfant avait été blessé en tombant dans un escalier de la cave. Il avait donc demandé l’acquittement de l’accusation de meurtre avec préméditation. La prévenue devrait tout au plus être reconnue coupable d’homicide par négligence et une mesure stationnaire devrait alors être ordonnée, avait-il plaidé.
ATS/NXP
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