Procès de stars, épisode 3/7En 1857, Flaubert fâche les gardiens des bonnes mœurs
Jugé outrageux, le premier roman de l’écrivain, «Madame Bovary», lui vaut de se retrouver face aux juges. Mais il échappera à la censure.

Une scène illustrée de Madame Bovary: un bedeau hurleur, Emma et son amant Léon.
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Trois prévenus comparaissent devant le Tribunal correctionnel de la Seine en ce 29 janvier 1857: Léon Laurent-Pichat et Auguste-Alexis Pillet, respectivement gérant et imprimeur de la «Revue de Paris», ainsi qu’un jeune auteur encore inconnu, Gustave Flaubert. Ils sont accusés «d’outrage à la morale publique et religieuse, ou aux bonnes mœurs» pour avoir publié, dans deux numéros du périodique, des fragments d’un roman intitulé «Madame Bovary».