En 2016, 761'000 passagers en plus à Cointrin
Genève Aéroport a encore accéléré sa croissance vertigineuse l'an dernier. Ce qui exacerbe ses défis.

La hausse du nombre de passagers s'accélère à Cointrin. Genève Aéroport, dans son rapport annuel publié ce mardi, indique avoir accueilli 16,53 millions de passagers en 2016. C'est 4,83% de plus que les 15,77 millions de 2015. Ou 761 419 personnes supplémentaires. Il faut remonter à 2011 pour observer une hausse plus forte encore.
A nouveau, EasyJet est le principal vecteur de cette croissance. La compagnie orange a franchi la barre des sept millions de personnes transportées au bout du Léman (7 113 413), constituant une hausse de 5,9%. Le groupe britannique relie Genève à 75 destinations (contre 69 en 2015) et a accaparé l'an dernier 43,6% des passagers à Cointrin, un nouveau record.
Swiss, en deuxième position, en a accueilli 14,4%, devant, dans l'ordre, British Airways, Air France, Lufthansa et KLM.
Plus de mille employés
Le fret aérien – cet indicateur économique observé – s'est montré plus volatil depuis la crise financière. L'an dernier, il a connu une forte hausse après avoir chuté en 2015. Financièrement, ce trafic génère d'excellents résultats. La plate-forme publie un chiffre d'affaires de 445,3 millions de francs – un nouveau record également – et un bénéfice net de 80,8 millions. L'entreprise recense, pour la première fois également, plus de mille employés (1002 fin décembre).
Les transporteurs aériens parviennent pour l'instant à absorber cette demande, sans trop augmenter les cadences. Le nombre de mouvements (atterrissages et décollages) est quasiment stable (189 840 en 2016 contre 188 829 en 2015). Les appareils sont donc toujours plus remplis: une moyenne de 112 passagers a été recensée par mouvement l'an dernier – encore un chiffre qui augmente chaque année depuis une décennie.
Les nouvelles technologies aident à remplir les avions et à serrer les rangs sur la piste. Elles composent avec la petite taille de la parcelle, qui limite le nombre d'appareils susceptibles de s'y baser. Son emplacement urbain, qui séduit tant de monde, exclut néanmoins toute possibilité d'agrandissement, et donc de créer une deuxième piste.
Les compagnies d'aviation privées, qui jouent traditionnellement un rôle prépondérant à Cointrin (le deuxième aéroport d'Europe en la matière), sont de plus en plus contraintes de poser leurs jets ailleurs. Un haut cadre du leader du secteur, NetJets Europe, indiquait dans nos colonnes la semaine dernière recourir toujours davantage aux aéroports de Lyon, Chambéry, Annecy voire Sion, faute de place à Cointrin.
Les défis à venir
Les défis vont s'exacerber. Selon une étude de l'Office fédéral de l'aviation civile (OFAC), la demande en transport à Cointrin passera à 25 millions de passagers en 2030, ce qui représentera 235 000 mouvements par an. Soit près de 650 mouvements par jour, un toutes les 90 secondes.
Pour faire face, des travaux sont en cours. L'aile Est, de 520 mètres de long, est refaite. Elle sera utilisée pour les long-courriers et les court-courriers non Schengen. Elle doit permettre à la plate-forme de gagner en ergonomie côté tarmac. L'espace de l'aérogare sera aussi agrandi: un bâtiment pour le tri des bagages verra le jour en 2022.
L'importance de l'aéroport est cruciale pour l'économie de la région. Les deux tiers des entreprises sondées dans une récente étude de la Chambre de commerce genevoise (CCIG) indiquent que sa présence leur est utile. Outre-Atlantique, plusieurs études relèvent que le produit intérieur brut des villes situées aux alentours tend à croître davantage.
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