Engageons-nous pour le climat, maintenant!
Adèle Thorens Goumaz milite contre l'inaction et l'indifférence face aux changements climatiques.
Le dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) sur le climat est sorti le 8 octobre. Plus alarmant que jamais, il exige que des «mesures sans précédent» soient prises. Suscitera-t-il la mobilisation des décideurs et de la population? Jusqu'ici, l'inaction des uns comme des autres est frappante.
Selon le philosophe Günther Anders, notre indifférence face aux catastrophes globales est due à plusieurs facteurs. D'abord, ces catastrophes nous concernent tous, ce qui nous soulage en partie de la peur, comme de notre responsabilité individuelle. Si nous sommes tous concernés, aux autres de s'engager d'abord, on verra bien après! Ensuite, les activités et les gestes banals que nous effectuons au détriment du climat ne sont pas motivés par une volonté de nuire. Et leurs conséquences nous semblent lointaines. Dès lors, nous ne nous sentons ni coupables ni motivés à changer nos pratiques.
«Au diable les sentiments d'impuissance, notre avenir et celui de nos enfants sont entre nos mains»
Comment dépasser ces blocages? Les discours accusateurs et culpabilisants, en l'absence de malveillance, sont peu efficaces, voire contre-productifs. Mieux vaut mettre en valeur les alternatives dont nous disposons.
Aux autres de s'engager en premier, je le ferai ensuite? Face à ce discours, montrons que les «autres» sont nombreux à s'engager déjà, et que ça marche! Les solutions sont là. Les voitures électriques, tout comme les systèmes de chauffage écologiques, sont de plus en plus abordables et très agréables à l'usage. La Suisse dispose d'un des meilleurs réseaux de transports publics et le vélo bénéficiera bientôt, suite au vote du 23 septembre, d'infrastructures sécurisées.
Diversifier notre alimentation pour réduire un tant soit peu notre consommation de viande ou privilégier les produits locaux et de saison font du bien à notre santé, comme à nos papilles. Enfin, prendre plus souvent des vacances à proximité, pour profiter des attraits de la Suisse et des pays voisins, est un plaisir qui ne fera regretter à personne l'inconfort de l'aviation.
«Retrouver l'esprit des pionniers»
À l'échelle collective, la Suisse doit retrouver l'esprit pionnier qu'elle eut aux débuts du solaire. Nous avons bien moins à perdre que d'autres de l'émancipation des énergies fossiles, car nous n'en produisons pas. Nous créons au contraire ce dont la transition énergétique et le climat ont besoin: de l'innovation. Il nous faut maintenant de meilleures conditions-cadres, pour que l'économie et les particuliers puissent adopter largement les technologies propres et les nouveaux modèles économiques et de consommation qui les accompagnent.
Au diable les sentiments d'impuissance, notre avenir et celui de nos enfants sont entre nos mains. Engageons-nous pour le climat. C'est maintenant que cela se passe, c'est la responsabilité de notre génération. Nos descendants nous jugeront sur nos actes. Et tout est encore possible.
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