Musée international de la RéformeEnki Bilal et les enfants dessinent l’indicible
De très jeunes artistes ont représenté les ténèbres de l’humanité à travers des images couvrant plus d’un siècle de guerres. Fort et émouvant.

Chaos et dévastation. Sur les murs du Musée international de la Réforme (MIR) fraîchement rénové, les ténèbres de l’humanité s’incarnent sous la forme de plus de 140 dessins d’enfants, complétés par le témoignage graphique d’Enki Bilal. De 1914 à nos jours, de jeunes victimes d’une histoire sanglante ont représenté l’horreur de la guerre à travers des images fragiles et fortes à la fois, qui prennent aux tripes. Exposition temporaire présentée à Genève après avoir été montrée à Strasbourg et Marseille, «Déflagrations» leur rend hommage. «Beaucoup de gens en ressortent bouleversés», constate Gabriel de Montmollin, directeur du MIR.