Présidentielle en Turquie«Erdogan n’est pas parfait, mais au moins, c’est un vrai leader»
À l’issue du premier tour, l’avance du président sortant est telle que sa victoire, le 28 mai, semble acquise. Le vote identitaire joue en sa faveur.

En cette matinée postélectorale, une atmosphère lourde règne au siège du Parti républicain du peuple (CHP), dont est issu Kemal Kiliçdaroglu, le principal opposant à Recep Tayyip Erdogan. Les mines confiantes et allègres de la veille sont désormais crispées et abattues. «J’avais tellement d’espoir, maintenant j’éprouve de la tristesse et de la colère», confesse Güz Önder, 24 ans, un étudiant en sciences politiques et militant du Parti républicain du peuple (CHP).