Musique et architecture«Fabrique sonore», une folie éphémère à l’EPFL
Suspendu dans le Learning Center, un crayon de 45 mètres de haut sert d’écrin à des créations musicales jusqu’au 23 septembre. Explication du concepteur, Beat Gysin.

«Il faut venir la voir et l’écouter. Vendredi, elle sera détruite.» Mais de quoi Beat Gysin parle-t-il? Le compositeur bâlois est l’inventeur de «Rohrwerk. Fabrique sonore», une fascinante sculpture en forme de tube de 45 mètres de hauteur qui vit à l’EPFL sa dernière érection éphémère. Quelque part entre le monolithe de «2001, l’Odyssée de l’espace» et les délires architecturaux des «Cités obscures» de Schuiten et Peeters, le monument dessiné par les architectes François Charbonnet et Patrick Heiz du bureau genevois Made In est constitué d’une double structure. La partie supérieure, appelée «chaussette», est un tube souple en tissu blanc tenu en l’air par un camion-grue de 60 mètres qui s’insère sur une «mine de crayon» constituée de dizaines de tubes taillés en biseau.