Retour des prédateurs«Face au loup, il faut se donner les moyens d’agir»
Le PLR vaudois juge trop timoré le plan loup du Canton. Le parti annonce déposer une salve de questions et de propositions.

Le plan d’action dévoilé début mai par le Canton de Vaud visait à «proposer des pistes pour arriver à gérer cette nécessaire coexistence» entre le loup, qui a fait son grand retour, les éleveurs et la population. Des pistes qui ne vont pas assez loin et assez vite pour le PLR vaudois.
Le parti veut «approfondir», «compléter», «encourager» et «interroger» le plan élaboré par les services de la centriste Valérie Dittli et du Vert Vassilis Venizelos, à savoir les Départements de l’environnement (DJES) et de l’agriculture (DFA).
Une annonce qui comprend les interventions de pas moins de six élus entre Berne et le Grand Conseil vaudois, à l’heure des retours à l’alpage. Raison de plus pour aller vite, justifie le député et conseiller national PLR Alexandre Berthoud.
Le plan d’action du Canton répondait au postulat du PLR Philippe Germain. Insuffisant?
Ce n’est pas une attaque contre le plan loup. Nous venons avec des interpellations et des questions, c’est une façon d’aller le plus efficacement possible. Il faut bien se rendre compte qu’il faut vraiment aller vite: le loup est présent sur tous les terrains, on voit apparaître un clivage ville-campagne sur le sujet. Il est important de maîtriser la situation rapidement.

Le député Loïc Bardet entend intervenir sur le forfait de 600 fr. par animal victime du loup. Mais c’était justement une revendication du terrain: offrir, en plus des indemnités, de quoi dédommager la charge morale des agriculteurs notamment…
Oui, mais on ne parle que de mesures pour 2023 pour l’instant. Le plan loup ne dit rien de la suite et ce n’est pas ça qui va soulager un éleveur. Quand il voit une de ses bêtes tuées, il attend autre chose.
Comme quoi?
C’est le sens de nos propositions. La députée Anne-Lise Rime va demander si d’autres espèces de chiens peuvent être utilisées pour la protection des troupeaux. Personnellement, je vais demander si l’application de l’ordonnance révisée sur la chasse (ndlr: qui comprend surtout la possibilité pour les cantons d’effectuer des tirs préventifs) doit vraiment attendre juillet 2024 comme on l’entend… On doit aller plus vite. À voir aussi si le Canton peut s’inspirer des Grisons, qui veulent pouvoir réguler les loups qui s’approchent trop des habitations. Et quels sont les risques réels pour les gens? Le loup est fascinant, mais il pose beaucoup de questions. Il est un des thèmes de 2023 et on doit se doter des moyens d’y faire face.
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