«Multinationales responsables»Favorables à l’initiative, ils pointent pourtant ses limites
Les juges suisses peineront à changer la donne écologique et sociale sur le terrain, avertissent les experts du développement.

À moins de quinze jours du vote sur une proposition dont l’intitulé semble tomber sous le sens – même pour ceux ne faisant pas flotter à leur balcon le calicot orange des «multinationales responsables» - la guerre de communication fait rage. Si l’initiative était acceptée, «Glencore devrait s’assurer que la rivière Agua Castilla ne soit plus polluée par la mine de Porco», assurait la semaine dernière encore l’ONG Public Eye, à l’issue d’une enquête sur les activités du conglomérat zougois dans les hauts plateaux boliviens. «Si [les ONG] n’ont plus rien à critiquer, elles n’ont plus de revenus», rétorquait, acide, le patron de LafargeHolcim dans le«Temps».