Votations 4 marsFront romand contre l'initiative «No Billag»
Des élus des partis PDC, PLR, PS et Verts ainsi que des acteurs de différents milieux romands se sont réunis à Lausanne pour s'opposer au texte soumis au peuple en mars.

Les opposants romands à l'initiative No Billag ont lancé jeudi la campagne en vue de la votation fédérale du 4 mars. La suppression de la redevance menace l'existence de 19 chaînes de radios et TV en Suisse romande, risquant de créer un véritable désert audiovisuel.
Des élus des partis PDC, PLR, PS et Verts ainsi que des acteurs des milieux culturels, sportifs et médiatiques se sont réunis à Lausanne pour dire leur vive inquiétude. La fin de la redevance entraînerait la disparition non seulement des chaînes de la SSR, mais aussi des radios et TV régionales comme Canal 9, La Télé, Léman Bleu, Radio Chablais, RTN, Radio Fribourg, RFJ ou Rhône FM, notamment.
«Il faut replacer le débat. Il ne s'agit pas de dire si on est content ou pas de telle émission. Il s'agit de la disparition totale de la SSR et des chaînes régionales. Toutes les régions minoritaires seraient dans une situation catastrophique», a lancé le conseiller national neuchâtelois Jacques-André Maire (PS).
Débat démocratique
Pour les opposants, il en va de la qualité du débat démocratique. La conseillère nationale Adèle Thorens (VD/Verts) a rappelé que le service public est tenu d'informer de manière équilibrée, de s'engager pour la cohésion sociale, loin des «contenus racoleurs».
Sans la redevance, l'indépendance des médias va diminuer. Les concessions radio et TV seront mises aux enchères. «Qui peut se les payer ?», a demandé Adèle Thorens. «Les représentants de groupes d'intérêts qui instrumentaliseront ensuite ces médias. Veut-on une blochérisation de nos radios et tv romandes?».
Baisse de la redevance
Le montant de la redevance, qui va baisser à un franc par jour, est «plus que raisonnable», a ajouté la conseillère nationale Géraldine Marchand-Balet (PDC/VS). Cette redevance constitue les trois-quarts du budget de la SSR et des TV régionales, et entre 25 et 50% du budget des radios régionales.
Hugues Hiltpold (PLR/GE) a rappelé qu'en 2019 les entreprises dont le chiffre d'affaires est inférieur à 500'000 francs ne paieront plus cette redevance, et que le soutien aux médias privés augmentera. L'union suisse des arts et métiers (usam), qui veut la suppression de l'assujettissement des entreprises, se trompe de combat, ajoute-t-il. Le Centre patronal, économie suisse et les sections romandes de l'usam rejettent No Billag.
Culture et sport aussi menacés
Par ricochet, l'initiative touche aussi les milieux culturels et sportifs. «Le rôle des radios et des TV est essentiel dans la culture», a relevé Daniel Rossellat, patron du Paléo.
«Dans le sport, la médiatisation est indispensable. Sans elle, on peut mettre une croix rouge sur le Tour de Romandie et plein d'autres événements», a ajouté Richard Chassot, directeur du Tour.
Les opposants ont créé l'«Association contre la disparition des radios et TV» pour défendre le non à No Billag. Ouverte à tous, elle dispose des cotisations de ses membres pour la campagne.
Laurent Wehrli (PLR/VD), qui préside l'association, a conclu. «Il ne faut pas dire oui pour transformer la SSR. Parce qu'il faudra me dire comment on peut transformer quelque chose qui n'existe plus».
ats
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