Bilan commercialGenève Aéroport fait décoller ses résultats en 2022
La perte de 2021 est effacée: le nombre de passagers doublé et la progression des mouvements aériens ont notamment porté les résultats de l’entreprise vers un bénéfice.

L’aéroport de Genève a effacé sa perte lors de son exercice 2022. Le nombre de passagers doublé et la progression des mouvements aériens ont notamment porté les résultats de l’entreprise vers le bénéfice. La direction qui porte sa vision vers 2040 prévient toutefois que la partie n’est pas encore gagnée.
Au 31 décembre, Genève Aéroport affichait un bénéfice net de 46,3 millions de francs après rétrocession à l’État de Genève, contre une perte de 88,9 millions en 2021, rapporte un communiqué mardi.
Le chiffre d’affaires a doublé à 423,1 millions. Les revenus aéronautiques ont suivi la même courbe (+130,7%), favorisés par la reprise du trafic aérien et par les redevances aéronautiques haussées le 1er juillet 2021 sur une année pleine, à 4 fr. 45 par passagers. Les recettes non aéronautiques, provenant des commerces, parkings et loyers, ont augmenté de 72,5%.
«En phase de stabilisation, nous devons poursuivre nos investissements.»
«Nous avons assisté à une forte reprise qu’il a fallu gérer efficacement. En phase de stabilisation, nous devons poursuivre nos investissements», a indiqué mardi le directeur général, André Schneider, en conférence de presse.
L’exploitant du tarmac de Cointrin avait publié mi-janvier les chiffres relatifs à sa fréquentation. Le nombre de passagers a plus que doublé (+137,8%) en 2022, soit plus de 14 millions de voyageurs. Un résultat qui reste inférieur aux 17,9 millions enregistrés en 2019.
Le total des atterrissages et décollages a atteint plus de 160’000 mouvements, une augmentation de 64,4% par rapport à 2021, mais 12,3% de moins qu’en 2019. Du côté de l’aviation d’affaires, la progression est de 16%. «Le but n’est pas d’augmenter le nombre de vols mais de les remplir davantage» étaie Pierre Bernheim, président du conseil d'administration.
La reprise du trafic aérien a entraîné des dépenses d’exploitations à hauteur de 264,7 millions. «Nous avons pu mener à bien la rénovation de plusieurs commerces et restaurants» indique le directeur général. L’entreprise centenaire a mené 140 projets contre 75 l’exercice précédent, pour un investissement d’environ 60,4 millions.
Au cours de l’année, l’aéroport a été contraint de réduire ses effectifs, passant de 998 postes équivalents plein-temps à 972. Les charges ont augmenté de 19,9 millions, «pour préserver le personnel, une bonne décision pour nous», assure la direction.
Une carte d’embarquement plus large
D’ici à 2030, la direction espérait avant la pandémie atteindre 25 millions de passagers par an, mais elle prédit désormais une stagnation sur dix ans et s’attend à une croissance à 1,1%. «La façon de voyager va évoluer au regard notamment des réunions d’affaires à distance, de l’absence de neige en mars ou de l’exposition aux problématiques environnementales des nouvelles générations» explique M. Bernheim.
Les trois destinations les plus fréquentées sont Londres, Paris et Porto. «Le marché portugais est en hausse alors que Barcelone, Francfort et Zurich ont en revanche perdu des places» détaille M. Schneider. Au total, 146 destinations sont désormais accessibles depuis Genève, contre 139 précédemment.
Easyjet arrive en tête des compagnies aériennes opérant au sein de l’aéroport avec une part de marché de 49,6%, toujours loin devant Swiss à 11,5% et British Airways avec 4,7%.
Genève Aéroport a retrouvé l’intégralité de son réseau long-courrier avec le retour d’Air China en février de l’exercice en cours.
ATS
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.