Gus Van Sant a propulsé les marginaux dans la lumière
Le Musée de l'Elysée lui consacre une expo, la Cinémathèque une intégrale. Rencontre avec le cinéaste américain.

«Je vais essayer», lâche Gus Van Sant en fin d'entretien, lundi au Lausanne Palace quand on lui souhaite de poursuivre cette culture de renégat dont il venait de déplorer la disparition. A 65 ans, le cinéaste gay américain a exploré de nombreuses marges, et pas seulement sociales. Celles de l'art et de la narration aussi, comme on peut le constater dans les méandres de sa filmographie que la Cinémathèque propose dans son intégralité et dans les sinuosités artistiques que dévoile l'exposition du Musée de l'Elysée. Interview d'un incorrigible résistant, aussi inventif que réfractaire.