Covid-19Guy Parmelin défend les réponses du Conseil fédéral
Dans la lutte contre la pandémie, le président de la Confédération explique ses mots d’ordre: décisions mûrement réfléchies et prudence face à l’inconnu.

Le président de la Confédération Guy Parmelin répond aux critiques sur les restrictions du Conseil fédéral pour lutter contre le Covid-19 et le soutien aux entreprises et particuliers.
«Ma présidence, je la conçois comme tournée vers l’intérieur du pays», indique celui qui a pris la tête du gouvernement le 1er janvier dans une interview parue mardi dans «La Liberté» et ses partenaires. «Il faut s’assurer de l’adhésion de la population, alors que nous avons pris des mesures sanitaires extrêmement dures avec des conséquences économiques et psychologiques.»
Pourtant, les critiques semblent bien loin de s’amenuiser à l’heure actuelle. À la question de savoir pourquoi le Conseil fédéral n’utilise pas davantage sa capacité d’emprunt dans cette crise, le Vaudois répond qu’il faut utiliser «de manière judicieuse» cette marge de manœuvre financière. «Il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’argent public, et que la dette devra bien être remboursée un jour.»
Concernant les RHT, Guy Parmelin se dit surpris que des personnes peinent à les toucher. Mais «les administrations en charge des RHT et APG sont à la limite de leurs capacités de fonctionnement», assure-t-il. Et ce tant en termes de personnels que d’outils informatiques, à cause de retards d’installation liés au corona. «Il est possible, aussi, que des demandes soient mal formulées.»
Changements à venir
Au niveau de l’aide aux cas de rigueur, Guy Parmelin indique que le gouvernement «va très certainement assouplir certaines règles cette semaine, dans le sens d’un élargissement des droits et d’une plus grande marge de manœuvre des cantons». Mais il faut que ces derniers simplifient aussi leurs propres procédures d’octroi, voire qu’ils se regroupent entre eux, ajoute le ministre de l’Économie.
La mise en place de l’aide en cas de rigueur est la priorité actuellement. Certains cantons payent déjà. «Nous disposons de 2,5 milliards de francs», rappelle Guy Parmelin. «Ce que nous devons éviter, c’est changer une nouvelle fois complètement les règles du jeu, ce qui nous ferait perdre un temps précieux pour les entreprises», note le président de la Confédération.
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