Clip engagéHenri Dès fait chanter ses amis pour la bonne cause
Vingt-quatre personnalités romandes prêtent leurs voix et leur image à un clip «de combat» pour l’environnement. Sur invitation d’Henri Dès.

Si les militants du climat se cherchaient un hymne, ils l’ont peut-être trouvé. Cerise sur le gâteau, le résultat a tout d’une version romande des «Enfoirés», où la cause environnementale aurait remplacé les Restos du Cœur.
Dans une vidéo mise en ligne ce mardi, les organisations pros climat du canton (Grève du Climat, Grands-Parents pour le climat, Extinction Rebellion, Aînées pour la protection du climat) dévoilent leur «clip de combat».
On y voit Greta Thunberg place de la Riponne, la partie des joueurs de tennis dans une succursale de Credit Suisse ou encore les nombreux blocages de ponts et routes de la capitale vaudoise et autres manifestations pour l’environnement. En un peu moins de quatre minutes sont compilées toutes les récentes actions des militants. En Suisse surtout, avec également quelques images tournées en France et en Allemagne.
Ce clip engagé est porté par une chanson d’Henri Dès, «Maintenant, on est là», initialement composée pour son fils, Pierrick. Passé un peu inaperçu l’an dernier lors de sa sortie en pleine pandémie, le morceau s’offre donc une deuxième naissance.
«J’aime cette chanson, que j’ai écrite la nuit de façon compulsive après être passé tout près de la mort le 27 novembre (ndlr: 2019, lorsque le chanteur est terrassé par un infarctus). Il y a quelques mois, j’ai eu envie de la mettre à disposition d’une cause qui me tenait à cœur», explique Henri Dès.
La cause en question est vite trouvée: le climat. Une rencontre avec Jacques Dubochet, infatigable militant, et Me Irène Wettstein, avocate quasi attitrée des activistes (des joueurs de tennis aux zadistes du Mormont), achève de donner corps au projet: la chanson, qui compte douze couplets, sera chantée par vingt-quatre personnalités romandes.
«Tout le monde peut amener sa pierre à l’édifice. Là, Henri Dès met sa notoriété au service de la cause environnementale», se réjouit l’avocate.
Objectif buzz
Pour trouver des volontaires, le chanteur active son réseau. À de rares exceptions près, les invités acceptent en un temps record, raconte l’inoubliable interprète de «La Petite Charlotte». Les voix sont enregistrées et le clip tourné dans la foulée.
L’occasion de découvrir, entre autres, Timea Bacsinszky, Derib, Claude-Inga Barbey, l’infectiologue Valérie D’Acremont ou encore la climatologue Martine Rebetez et même Albert le Vert dans un rôle où on ne les attendait pas forcément.
«La Suisse s’est engagée à faire des choses. On attend encore que nos gouvernants le fassent. Il y a là un vrai problème et c’est pour ça qu’il faut descendre dans la rue», souligne Zep, le père de Titeuf faisant également partie de l’aventure.
À l’heure des réseaux sociaux et des vidéos virales, les porteurs du projet, qui misent sur les connexions des personnalités invitées, espèrent évidemment faire le buzz. Et que la chanson soit reprise loin à la ronde.
Il faut dire qu’avec des formules telles que «le monde qui brûle», «on veut notre avenir», «on n’a plus trop le temps», «on marche dans la rue, on est votre conscience», «c’est le dernier moment», plusieurs passages collent parfaitement avec l’urgence climatique que les activistes ne cessent de rappeler.
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