Ignazio Cassis le «formidable» fait la joie de Collina d'Oro
Le village cossu exulte après la victoire de son candidat.

«Champagne!» Après les cris de joie, la quarantaine de Tessinois réunie dans l'aula de l'école de Collina d'Oro (TI) n'a pas tardé à trinquer à la santé d'Ignazio Cassis. Connue pour avoir accueilli l'écrivain Hermann Hesse ou l'un des Beatles, George Harrison, cette commune huppée surplombant le lac de Lugano peut désormais se targuer de compter le 117e conseiller fédéral parmi ses illustres habitants.
Plus tôt dans la matinée, l'émotion était palpable. «C'est la dernière chance avant un moment de voir l'un des nôtres accéder au Conseil fédéral!» Il est 8'h et Maristella Polli, députée et présidente du PLR local, trépigne d'impatience dans l'aula, où la population était conviée pour suivre l'élection. Amis, connaissances, mais surtout des politiciens sont venus soutenir le grand favori à la succession de Didier Burkhalter. Pour la première fois depuis dix-huit ans, l'Exécutif fédéral tend les bras à un Tessinois, qui plus est figure très appréciée de la bourgade de quelque 4600 habitants.
Ici tout le monde connaît Ignazio Cassis, l'a croisé en train de faire du jogging, a joué de la trompette en sa compagnie ou l'a côtoyé sur les bancs du Législatif communal. Impensable pour eux de le voir échouer si près du but. Les yeux rivés sur l'écran, Gabriella Keller avoue sa nervosité. «C'est l'homme qu'il nous faut!», dit cette sympathisante PLR. «C'est l'homme qu'il faut à toute la Suisse!» renchérit sa voisine. «Pour moi, il est la meilleure option, et je ne dis pas cela simplement parce que je suis Tessinois. Je n'aime pas les méthodes militaires de Pierre Maudet et Isabelle Moret ne m'a pas convaincu», poursuit un habitant, Michel Rapelli.
Le conseiller national et ancien médecin cantonal amasse les compliments: il est «sympathique», «accessible» et même «formidable» vante l'assistance. «J'ai travaillé avec lui pendant dix ans et j'aime sa manière de présenter les dossiers, de chercher des compromis, sans se vendre», avance Stefano Besomi, conseiller municipal socialiste.
Peu avant 9'h, le brouhaha s'épaissit alors que la salle se remplit d'une quarantaine d'écoliers venus assister à l'élection. Le premier tour passe presque inaperçu. «109 voix pour Ignazio Cassis, c'est vraiment bien», réagit Maristella Polli. Vice-syndic de Collina d'Oro, Giorgio Cattaneo se réjouit du résultat intermédiaire. «Je suis content car il n'y a pas eu de candidat sauvage. Les élus s'en sont tenus aux recommandations du parti. Je pensais que le nom de Laura Sadis allait apparaître.» L'ancienne conseillère d'Etat ne figurait pas sur le ticket unique présenté par le PLR tessinois.
Le bon score obtenu par l'élu Cassis dope la confiance de ses soutiens, qui se mettent à croire à une élection en deux tours seulement. Appel au silence, la tension monte d'un cran, le décompte commence. 125 voix! Le public exulte.
Marisa Würsch et Elisabetta Walser, deux membres du PLR, entonnent en chœur: «Enfin, quelqu'un va pouvoir faire connaître nos problèmes au Conseil fédéral. C'est l'heure du Tessin!»
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