Conseil communal de Lausanne«Il faut parler des dangers de l'informatique»
La conseillère communale PLR Denise Gemesio a alerté le Conseil sur les menaces informatiques. Elle demande une stratégie de communication.

Découverte début décembre, la faille Log4shell, prononcée «logueforechèle», menace la sécurité informatique du monde entier, et forcément aussi celle de Communes comme Lausanne. Cette vulnérabilité, qui provient d'une librairie programmée en Java, permet aux malveillants de voler des données, voire même de brûler les circuits des ordinateurs en les faisant surchauffer.
Lausanne a réagi
Ingénieure en informatique, la PLR Denise Gemesio a demandé mardi soir en séance du Conseil communal de Lausanne une stratégie de communication. Car, insiste l’élue, la population «ne peut pas se passer d’internet» et les autorités ne communiquent pas sur cette question directement avec elle. Or «nous avons autant une vie physique que virtuelle».
La municipale Verte Natacha Litzistorf a reconnu que la Ville était, comme toutes les autres entités, concernée par la vulnérabilité Log4shell: «Dès le 23 décembre, nous avons effectué toutes les modifications nécessaires.»
«Il n’y a pas la formation nécessaire pour comprendre quel est un problème informatique.»
La responsable voit bien l’intérêt de communiquer sur ces questions avec un public plus large. La Municipalité montera d’ailleurs cette année une «académie numérique» et des partenariats sont en route avec des spécialistes de la prévention informatique.
Tous groupes politiques confondus, le Conseil communal a soutenu la proposition d’une stratégie globale de communication. Il faut informer les gens: comme le dit le Vert Éric Bettens, ces failles «passent par les êtres humains».
Manque de connaissances
Contactée mercredi, Denise Gemesio déplore un manque de connaissances, y compris dans les médias: «Il n’y a pas la formation nécessaire pour comprendre quel est un problème informatique.» Elle renvoie en outre à la nécessaire évolution dans les écoles, déjà en route mais encore en retard. Sur le plan politique, ce sujet qui fait l’unanimité devrait idéalement aussi monter en force. Mais il suscite peu d’intérêt électoral…
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