Sortie littéraire«Il y a des choses de notre histoire que nous ne comprendrons jamais»
Après le succès mondial du «Liseur», l’Allemand Bernhard Schlink publie «La petite-fille», un roman admirable sur l’extrémisme de droite dans son pays. Rencontré à Genève, il nous parle d’amour, de guerre en Ukraine et d’espoir.
![«L’erreur fut peut-être pour nous, Allemands de l’Ouest, de gommer les quarante ans de dictature [de la RDA] et d’exiger de ceux de l’Est qu’ils se comportent comme nous», analyse Bernhard Schlink.](https://cdn.unitycms.io/images/C0qiWTJCqcF8SgV7KYce3l.jpg?op=ocroped&val=1200,1200,1000,1000,0,0&sum=YvDrdNY1uPM)
Kaspar, libraire, découvre sa femme Birgit morte en rentrant du travail. Les deux se sont rencontrés en ex-RDA, lui était de l’Ouest, elle de l’Est. Amoureux, ils ont organisé en 1965 la fuite de Birgit. Mais ce que Kaspar ignorait alors, c’est qu’elle était enceinte d’un autre homme et qu’elle a laissé derrière elle un bébé dont elle révèle l’existence dans un manuscrit. Commence alors la quête de Svenja, cette belle-fille inconnue, qui entraîne Kaspar dans une communauté néonazie en ex-Allemagne de l’Est. Svenja s’est mariée et élève sa fille Sigrun dans l’idéologie de la haine.