Environnement et tourismeIls défendent le climat mais ont beaucoup pris l’avion
Sur les réseaux sociaux, des militants et élus écologistes s’affichent dans des paysages exotiques. Alors que ces milieux dénoncent l’impact du transport aérien.

On la voit manifester à Lausanne, au sortir du confinement, sous la bannière d’Extinction Rebellion (XR) ou arborer le logo de l’Appel du 14 mai. Au milieu du militantisme affiché par Catherine Dafflon sur Facebook, un album photos détonne: 73 images d’un voyage au Népal, en novembre. Au téléphone, cette mère de famille explique: «Ce voyage a été une révélation. J’ai vécu un véritable choc en retrouvant la civilisation occidentale et j’ai eu envie de dire stop.» La quinquagénaire avait déjà la fibre écolo: elle travaille depuis plusieurs années pour le WWF. Elle précise qu’elle a rejoint XR à titre personnel, sans lien avec l’ONG. «J’ai été touchée par l’esprit de bienveillance qui anime ce mouvement. J’assume ce voyage: pour moi, l’ouverture au monde me semble essentielle. J’ai préféré effectuer un long séjour. Ce que j’en retiens, c’est qu’il m’a poussée à changer les choses. Et chaque action m’encourage désormais à faire un pas de plus dans cette direction.»