Open d’AustralieImmense déception pour Wawrinka, déjà sorti à Melbourne
Le champion d’Australie 2014 a fini par céder contre l’infatigable Alex Molcan (7-6, 3-6, 6-1, 6-7, 4-6) après avoir fait appel au physiothérapeute.

L’aventure australienne est déjà terminée pour Stan Wawrinka (ATP 139), vaincu par les jambes de feu du Slovaque Alex Molcan (ATP 53), une douleur à la jambe gauche et une forme de lassitude (7-6, 3-6, 6-1, 6-7, 4-6). Le Vaudois était arrivé «Down Under» chargé de bonnes ondes et de bonnes intentions après une fin de saison prometteuse. Mais sur la petite «1573 Arena», cette énergie positive n’a agi que par intermittence pour se transformer parfois en vagues de frustration.
Pourtant «Stan the Man», champion à Melbourne Park en 2014, semblait avoir fait le plus dur, d’abord en remportant un premier set marathon (69 minutes), puis en surmontant un gros coup de mou (avec appel au physio) pour basculer à deux manches à une puis servir pour le match au quatrième (5-4). Seulement voilà, la machine s’est petit à petit grippée, à mesure que le ciel australien devenait rose et les supporters bruyants. Comme si le Vaudois se retrouvait soudain prisonnier d’une lenteur rédhibitoire.
Un sacré poison
De quoi souffre Stan Wawrinka? Par deux fois, le triple vainqueur en Grand Chelem a fait appel au physio pour se faire manipuler et masser à l’arrière du genou gauche (bas de la cuisse?). Forcément, la zone fait remonter des souvenirs douloureux. Et même si le Vaudois ne semblait pas vraiment handicapé (surtout à la fin du 5e set lorsqu’il tenta le tout pour le tout), certains de ses appuis, notamment en défense, témoignaient d’un manque de tonicité et peut-être d’assurance (il faudra attendre ses explications).
Ces questions ne doivent toutefois rien enlever à la performance d’Alex Molcan. Le Slovaque, cornaqué par Marian Vajda, l’ancien coach de Novak Djokovic, est un sacré poison qui compense son manque de puissance par une intensité physique et une lucidité tactique de tous les instants (son lob gagnant dans le dernier jeu est une merveille). Contre ce genre de joueurs, il faut avoir les idées très claires pour éviter de s’embourber. Soit tout ce qui a manqué, sur la durée, à un Stan Wawrinka dont on imagine la déception immense.
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