LausanneInquietudes autour du projet de 30km/h la nuit
Les services d'urgence lausannois redoutent de ne plus pouvoir remplir leur mission. Ils seront toutefois autorisés à adapter leur vitesse en cas d'urgence.

Des services d'urgence lausannois s'inquiètent du projet d'abaissement de la vitesse à 30km/h la nuit sur certaines routes. Allonger les délais d'intervention peut avoir des conséquences dramatiques, préviennent-ils. Ils peuvent toutefois adapter leur vitesse en cas d'urgence, indiquait la Ville.
«La mise en œuvre de ce projet en l'état diminuera inévitablement la qualité de la prise en charge des situations d'urgence à Lausanne, et ailleurs si la mesure tendait à se généraliser», écrivent vendredi l'Association cantonale vaudoise des ambulanciers, l'Association des sapeurs-pompiers professionnels de Lausanne et l'Association des fonctionnaires de police de Lausanne (AFPL).
Et de rappeler que lors d'urgences vitales chaque minute, voire moins, compte. Une personne en arrêt cardio-respiratoire sur laquelle aucune manoeuvre de réanimation n'est entreprise voit ainsi ses chances de survie diminuer de 10% à chaque minute qui passe.
Possibles sanctions
Si les conducteurs dépassent largement la vitesse autorisée, ils s'exposent cependant à des sanctions, déplorent les associations. Et d'affirmer qu'un conducteur qui circulerait à 70km/h sur un tronçon limité à 30km/h risque une peine privative de liberté et un retrait du permis de conduire pendant au moins deux ans.
En avril dernier, les associations ont pris contact avec la Municipalité pour lui faire part de leur inquiétude. Et de réclamer l'installation de plaques qui préciseraient que la police, les services du feu et les ambulances ne sont pas concernés par la limitation nocturne. Aucune solution n'aurait été trouvée pour l'heure. Dans ce contexte, les services d'urgence indiquent qu'ils s'opposeront au projet sous cette forme.

Lors de la présentation de ce projet à la presse le mois dernier, la Ville a cependant indiqué que ces services pourront adapter leur vitesse aux circonstances. Elle tient toutefois à ce que la règle du 30km/h soit appliquée s'il n'y a pas d'urgence. Reste que pour les services d'urgence, cette formulation pose problème. «Nous trouvons le cadre légal flou et souhaitons que la situation soit clarifiée», précise Mélanie Eudes, vice-présidente de l'AFPL.
Essais positifs
Pour rappel, après des essais de réduction de la vitesse à 30 km/h de 22h00 à 06h00 sur deux avenues lausannoises, le canton de Vaud a décidé d'approuver la mise en oeuvre générale d'une telle mesure. Elle permet de diminuer le bruit et lutter contre la pollution atmosphérique.
Lausanne ne veut pas tarder, elle demande près de 4,5 millions de francs pour sa vision d'ensemble sur l'assainissement du bruit routier. Son dispositif devrait pouvoir démarrer au premier semestre 2020 s'il n'y a pas d'opposition.
ats
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