JérusalemIsraël détruit la maison des auteurs d'un attentat
L'endroit où résidait Ghassan Abou Jamal, un des Palestiniens qui avait attaqué une synagogue fin 2014 et fait cinq morts, a été rasée.

Au moins deux maisons de familles d'auteurs d'attentats ont été détruites à Jérusalem-Est occupée et annexée par Israël, selon l'armée. Un journaliste a constaté la destruction de la maison de Ghassan Abou Jamal, qui avait mené il y a près d'un an avec son cousin un attentat meurtrier dans une synagogue.
Benjamin Netanyahu avait promis de ne donner «aucune limite dans les activités des forces de sécurité», peu après l'annonce par Israël de l'arrestation de membres du Hamas palestinien soupçonnés de l'un des attentats ayant réveillé le spectre d'une nouvelle intifada: l'assassinat d'un couple de colons criblés de balles dans leur voiture et sous les yeux de leurs enfants jeudi en Cisjordanie occupée.
Renforts militaires
Il a évoqué des incursions sans précédent selon lui des forces de sécurité dans les quartiers palestiniens de Jérusalem, les renforts annoncés de centaines de soldats en Cisjordanie et de milliers de policiers à Jérusalem, la démolition prochaine des maisons d'auteurs d'attentats ou de leurs familles, et des mesures de rétorsion contre le Mouvement islamique.
Le Mouvement islamique israélien, qui a oeuvré pour mobiliser les Palestiniens et les Arabes israéliens autour de l'ultra-sensible esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, est avec le Hamas et l'Autorité palestinienne «la principale source des incitations à la haine», a accusé Benjamin Netanyahu.
L'assassinat du couple de colons a marqué le début d'une flambée de violences. Samedi à Jérusalem, deux Israéliens ont été tués et un troisième blessé dans deux attaques dont les auteurs palestiniens ont été abattus.
Deux autres Palestiniens de 13 et 18 ans ont péri lors de heurts avec les soldats israéliens à Bethléem et à Tulkarem en Cisjordanie ces dernières 24 heures. Un autre jeune Palestinien était dans un état critique lundi soir après des accrochages à Jérusalem-Est.
Heurts réguliers
Après la mort lundi du Palestinien de 13 ans à Bethléem, environ 300 jeunes ont attaqué à coups de pierres les soldats israéliens qui ont riposté par des tirs de gaz lacrymogènes, de projectiles caoutchoutés et, comme de plus en plus systématiquement désormais, à balles réelles.
Des heurts ont en outre éclaté près de Ramallah, à Hébron et dans le camp de réfugiés de Jalazoun, en Cisjordanie. Une cinquantaine d'écoliers n'avaient même pas pris la peine de rapporter leurs sacs de classe avant d'aller défier les soldats à coups de pierres au check-point proche de la colonie de Bet-El.
Les heurts sont désormais réguliers à Bet-El alors que les représailles de colons contre les Palestiniens se multiplient.
Parmi les lanceurs de pierres, un Palestinien encagoulé de 21 ans dit venir après son travail car «c'est notre devoir, nous sommes sur notre terre et ils nous tirent dessus».
Plus loin, un étudiant de 18 ans, casquette rouge vissée sur la tête et masque des «Anonymous» sur le visage, dit «espérer une troisième intifada».
Berlin et Paris inquiets
Quatre jours après la mort du couple de colons, l'armée et le Shin Beth, le service de sécurité intérieure, ont annoncé lundi soir dans un communiqué l'arrestation de membres d'une cellule de cinq hommes, dont leur chef, qui commandait l'attaque à distance, ainsi que plusieurs individus soupçonnés de les avoir aidés.
La cellule était «affiliée au Hamas à Naplouse» (Cisjordanie), ont-ils dit en faisant référence au mouvement islamiste au pouvoir à Gaza, grand ennemi d'Israël.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a réuni lundi soir ses responsables de sécurité, indication possible qu'il n'a pas l'intention de laisser filer les évènements.
Les violences suscitent l'alarme à l'étranger. Berlin a exprimé sa vive inquiétude devant «quelque chose de comparable à une nouvelle intifada». Paris s'est dit inquiet du «risque d'une escalade dangereuse» et les Etats-Unis ont jugé «inacceptable» le recours à la violence de part et d'autre.
Benjamin Netanyahu est soumis à la pression de membres de son gouvernement, l'un des plus à droite de l'histoire d'Israël, qui le critiquent explicitement.
AFP
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