Industrie du luxe – Jean-Christophe Babin: «L’horlogerie suisse a raté le digital, elle ne doit pas louper le métavers»

Industrie du luxe Jean-Christophe Babin: «L’horlogerie suisse a raté le digital, elle ne doit pas louper le métavers»

Les montres haut de gamme se vendent très bien, mais la production peine à suivre. En pleine LVMH Watch Week, le CEO de Bulgari Jean-Christophe Babin s’attend pourtant à un bon cru 2022.

Mis à jour: 26.01.2022, 14h03

Jean-Christophe Babin estime que le métavers peut apporter à la haute horlogerie une plus large visibilité.
David Atlan

Les exportations horlogères suisses ont retrouvé le niveau de 2019. La crise est derrière vous?

Bulgari a vécu une bonne année 2021 en effet, avec des niveaux de vente supérieurs à ceux d’avant la pandémie, en particulier dans nos boutiques, où nous réalisons 75% de nos ventes. Une tendance qui se confirme ce mois de janvier. Malgré Omicron. Malgré une Chine très prudente à quelques encablures des JO. Cela confirme que le luxe est ancré au plus profond des clients, comme une nécessité.

Arrivez-vous à satisfaire la demande?

La situation est très tendue en termes de livraisons, car la plupart des entreprises de luxe rencontrent des problèmes de production. Les composants arrivent au compte-gouttes, même l’acier 316 inoxydable, central pour nos montres, devient difficile à obtenir. Nous sommes un peu un manque de tout alors que la demande est très forte. À cela s’ajoute le fait que beaucoup de fournisseurs, dont certains avaient du reste licencié ces deux dernières années, doivent jongler avec l’absentéisme consécutif aux quarantaines et aux isolements.