«L'anxiété climatique» booste les jeunes activistes
Tandis que les ados exposent leurs aspirations à la 2e journée du sommet Smile For Future, un plan d'action a été adressé au gouvernement vaudois.
Même assis derrière un laptop constellé d'autocollants bariolés, il était comme un vieux sage. Le Prix Nobel Jacques Dubochet participait mardi à l'un des nombreux groupes de discussions du sommet Smile For Future, qui bat son plein toute la semaine à l'Université de Lausanne. Entouré d'une poignée de jeunes, le scientifique vaudois était là pour échanger sur un thème étonnant, mais qui est pourtant une évidence pour nombre d'ados activistes: l'anxiété climatique. Du haut de ses 76 ans, il a redit son admiration pour Greta Thunberg, bouleversée par la crise du climat dès l'âge de 8 ans, militante à 16 ans. «Je peux vous dire que c'est elle qui prend toutes les décisions. C'est impressionnant.»
Les ados qui l'écoutent n'ont rien à envier à l'activiste suédoise, au point d'exprimer une angoisse proche du burn-out: «J'ai 15 ans et je n'ai pas de loisirs. À côté de l'école, je travaille des dizaines d'heures. Je fais des conférences téléphoniques jusqu'à minuit.» Venu d'Allemagne, David explique qu'il est devenu militant ultra-actif il y a quelques mois, mais qu'il s'inquiète pour le climat depuis qu'il a 11 ans. «C'est comme un état de dépression, appuie Corinna, 16 ans. On est submergé de travail, mais l'angoisse liée à la situation nous donne l'impression de ne jamais en faire assez.»
Dans un deuxième atelier, sans guest-star celui-là, les jeunes ont abordé des thèmes moins personnels, mais vecteurs de propositions concrètes. «Le climat devrait être abordé à l'école dans toutes les matières, car il affecte tous les aspects de notre vie», plaide Joe, Britannique de 17 ans. Avec Lily, 17 ans, Sophie, 16 ans, et Greta, 17 ans, il détaille les idées que portent les activistes, parfois jusqu'au Parlement européen: intégration de la question climatique dans les cursus scolaires, adaptation des manuels, sensibilisation dès les classes primaires.
Sans attendre la fin du sommet, les participants ont déjà commencé à frapper à la porte des autorités pour faire passer leurs idées. Le groupe Grève du climat Vaud, qui organise l'événement, a ainsi envoyé au Conseil d'État un plan d'action listant une centaine de mesures à prendre dans le canton. Il est notamment question de réduire à néant les émissions liées aux combustibles fossiles d'ici à 2030, ou encore de couvrir localement l'entier des besoins de la population en nourriture de base. Cette stratégie vaudoise a d'ores et déjà été proposée comme base de réflexion pour les délégations de jeunes venues d'autres pays.
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