L'élite des dégustateurs de vin a investi Aigle
Le 26e «Mondial de Bruxelles» a débuté vendredi avec la première journée de dégustation. Plus de 9150 vins seront étalonnés.
Vendredi, 9h du matin: le Centre mondial du cyclisme, à Aigle, se mue en fourmilière. Au cœur de l'ellipse, ceinte par la piste cyclable de 200 m, ce ne sont pas moins de 350 dégustateurs venus du monde entier qui s'attablent. Ils prennent part à la première des trois journées de compétition dans le but de noter quelque 9150 crus issus de 46 pays. 600 sont suisses, dont la moitié sort des caves vaudoises.
La 26e édition du Concours mondial de Bruxelles, l'une des plus grandes manifestations de dégustation de vins, est délocalisée depuis une dizaine d'années. C'est la première fois qu'elle se déroule en Suisse, après la France, le Portugal, l'Espagne, l'Italie, la Bulgarie et la Chine l'an passé. «C'est une grande chance pour Aigle, pour le canton, pour notre économie vinicole et ceux qui y contribuent tous les jours dans les vignes et les caves», lance le conseiller d'État Philippe Leuba.
«Ce grand concours va contribuer à vanter la qualité de notre vignoble à l'international»
La tenue de la 26e édition à Aigle, on la doit à l'envie commune de Frédéric Borloz, syndic, président de la Fédération des vignerons suisses, et de Daniel Dufaux, président des œnologues suisses, directeur de la maison Badoux. «Je veux partager avec mes concitoyens joie et fierté d'accueillir un tel concours international et ce à quelques mois avant la Fête des Vignerons, déclare l'édile. Nous avons ainsi l'opportunité de faire connaître notre vignoble, petit, certes, mais à haut potentiel et qui contribue grandement à l'économie de notre coin de pays.»
Dans l'arène de la petite reine, bacchique trois jours durant, 150 étudiants de la Swiss Hotel Management School officient au service dans un ballet millimétré. L'étiquette bien sûr est invisible. Les juges goûtent le nectar, puis recrachent dans un seau, et cela durant plusieurs heures dans une ambiance très calme, à haute concentration, juste troublée par un verre qui tombe malencontreusement et se brise. Les applaudissements fusent!
Promotion des crus suisses
Pour Philippe Leuba, l'organisation du Mondial de Bruxelles en terre vaudoise avec quelque 200 journalistes présents parmi les 350 dégustateurs «doit contribuer à vanter la qualité de notre vignoble, qui génère passions et émotions, à l'international. Il commence à s'y faire une place, c'est assez nouveau.»
Alors que la dégustation bat son plein, le président de la manifestation, Baudoin Havaux, relève justement «que les vins suisses n'ont pas la renommée internationale qu'ils méritent. Nous espérons que notre concours contribuera à les aider avec de belles retombées en termes d'image et de marketing.» Fondateur du Mondial de Bruxelles, son père, Louis Havaux, est aux anges. «La Suisse en termes de vins a toujours été une évidence pour notre organisation.» L'auguste Belge, en marge de la ruche, est à la recherche d'un verre de… chasselas; que, lyrique, Philippe Leuba qualifie d'«âme des Vaudois». Alain Emery verse au fringant patriarche un cru 2009 à la belle robe dorée. Pour le vigneron aiglon, «le concours apporte une aide inestimable et offre une promotion inespérée pour nos vins, tout en mettant notre région au centre du monde viticole. Ça n'a pas de prix.»
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