Etats-UnisL'«homme de Kennewick» est un Amérindien
Le squelette vieux de 8500 ans trouvé en 1996 dans l'Etat de Washington aux Etats-Unis est celui d'un ancêtre des populations indigènes de la région.
Des analyses génétiques de chercheurs des universités de Zurich et de Copenhague ont permis de le certifier: le squelette vieux de 8500 ans est celui d'un ancêtre des populations indigènes de la région.
Les ossements avaient été découverts par hasard sur les rives du fleuve Columbia, au Nord-Ouest des Etats-Unis. Le crâne présentant des caractéristiques de type caucasien, les experts ont supposé qu'il n'était pas apparenté aux populations autochtones actuelles, mais pouvait faire partie d'une vague d'immigration antérieure venue du Japon ou de Polynésie, voire d'Europe.
Les indigènes de la région par contre prétendaient que ce «Kennewick Man» était un de leurs ancêtres directs et exigeaient la restitution immédiate et l'inhumation de la dépouille. Les analyses ADN, publiées jeudi 18 juin dans la revue «Nature», viennent de leur donner raison.
Milliers de fragments d'ADN
Après des années de controverses et de batailles juridiques, Eske Willerslev, du Centre de géogénétique de Copenhague, et Christoph Zollikofer, de l'Institut d'anthropologie de l'Université de Zurich, ont prouvé que l'homme de Kennewick est un proche parent des autochtones qui vivent encore aujourd'hui non loin du lieu de la découverte. Ils ont pu écarter une parenté plus proche avec d'autres populations hors des Amériques.
Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont comparé des milliers de fragments du génome de «Kennewick Man» avec des données génétiques de personnes vivant actuellement dans le monde entier ainsi qu'avec celles de squelettes trouvés sur d'autres sites archéologiques.
L'homme en question est bel et bien un représentant précoce de la première et probablement unique vague de colonisation des Amériques, écrit l'Université de Zurich dans un communiqué.
Via le détroit de Béring
Les analyses ont également montré à quel point des investigations menées uniquement sur les caractéristiques d'un squelette peuvent conduire les experts sur de fausses pistes. Les différences morphologiques entre deux individus d'une même population peuvent être plus importantes qu'entre deux personnes de populations distinctes. La structure de milliers de gènes, par contre, livre des indices clairs sur les liens de parenté.
L'homme de Kennewick est un des plus anciens squelettes découverts en Amérique. Il portait une pointe de lance enfoncée dans le bassin, cause probable de sa mort.
La théorie généralement admise est que les premiers peuples du Nouveau Monde y sont parvenus d'Asie via le détroit de Béring il y a plus de 11'500 ans. Cependant, des indices de populations antérieures se sont accumulés ces dernières années.
ats
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.