Sortir de la Bourse. Depuis quinze ans bientôt, suite à la crise financière démarrée en 2008, elles sont des centaines à avoir fui les marchés financiers. La tendance est particulièrement forte pour les entreprises de petite taille. «Trop de contraintes, trop de coûts, trop d’efforts chronophages, trop de risques d’OPA hostile!» argumentent en boucle les patrons de PME qui ont fait le choix de regagner leur indépendance.
«On a trop tendance à l’oublier, mais que ce soit pour Tesla, Amazon, Apple, ou encore Nestlé, chaque perle démarre sous la forme d’un petit grain de sable.»
Et pourtant, sur le plan boursier, les performances des petites et moyennes entreprises n’ont pas à rougir devant celles des plus grosses baleines. Comme le dit presque poétiquement François Mollat du Jourdin, président et fondateur du multi-family office MJ&Cie, à «Swissquote Magazine»: «Les actions de petites capitalisations sont parfois de belles endormies en Bourse. Certaines de ces entreprises sont sous-cotées, parce que le marché ne s’intéresse pas à elles malgré leur potentiel de croissance.»
Sur le long terme, investir dans ces sociétés moins médiatisées serait même plutôt rentable. En Europe, par exemple, l’indice «MSCI Europe large caps», qui comprend des entreprises suisses comme Roche ou Nestlé, n’a gagné que 200% sur les vingt dernières années – contre 500% pour celui regroupant les PME.
On a trop tendance à l’oublier, mais que ce soit pour Tesla, Amazon, Apple, ou encore le bitcoin aujourd’hui et Nestlé il y a cent cinquante ans, chaque perle démarre sous la forme d’un petit grain de sable. Les analystes financiers devraient davantage y réfléchir.
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Éditorial – avenir de Bobst – La Bourse et les belles endormies
Sur le plan boursier, miser sur des sociétés de petite taille et moins médiatisées s’avère plutôt rentable.