La Commission cantonale des jeunes a déjà six ans d'existence
Prévention du suicide, intégration des réfugiés mineurs, lutte contre l'homophobie: tels sont les thèmes abordés par ces ados engagés.

Recrutée par le Conseil d'Etat tous les deux ans, la Commission cantonale des jeunes va démarrer sa quatrième «législature». L'occasion a ainsi été saisie, jeudi, par la conseillère d'Etat Anne-Catherine Lyon de faire le bilan de ce cénacle de 25 adolescents (14 à 18 ans) qui a vu le jour en 2011.
En 2010, les débats du Grand Conseil avant la création de la commission avaient été vifs. «Désormais, se réjouit la conseillère d'Etat, les jeunes font partie intégrante du paysage et sont devenus un partenaire institutionnel.»
Treize filles et douze garçons issus de l'école secondaire, du gymnase ou de l'apprentissage se réuniront dès la rentrée pour poursuivre le travail initié par leurs aînés. Durant ces six ans, la Commission cantonale des jeunes a été consultée sur tous les projets de l'Administration vaudoise en lien avec la jeunesse. Des propositions ont été émises, puis suivies. Par exemple, les adolescents ont obtenu que le règlement de la loi sur l'enseignement obligatoire (LEO) batte en brèche l'homophobie. Ils ont également permis aux élèves de 12 ans d'être entendus au moment de leur orientation au secondaire.
Lors de la révision de la loi sur l'accueil de jour, ils ont ouvert la possibilité de laisser l'initiative aux élèves d'organiser eux-mêmes des activités en centre d'accueil. Un travail a également été mené pour faire monter en puissance la prévention du suicide des jeunes. Autre thème: la solidarité avec les requérants mineurs non accompagnés (MNA) a fait l'objet de plusieurs propositions.
«En six ans, il a fallu faire ses preuves, relate Alexander Omuku, 19 ans, président actuel de la Commission qui va rendre son tablier. C'est une expérience unique et incroyable où nous avons pu développer des compétences, comme de prendre la parole en public ou de mener des débats.»
D'autres membres de la commission évoquent un parcours où ils ont appris à prendre confiance en eux ou à savoir dire non. Globalement, les jeunes soulignent que ce travail les mène à s'engager, mais pas forcément sur le plan politique. La conseillère d'Etat a constaté au fil des ans que la Commission menait aussi à la vie associative.
Enfin, le cénacle a lancé la Session cantonale des jeunes, sorte de parlement, et contribué à l'attribution de quelque 80 000 francs par an de subventions pour des projets en lien avec la jeunesse dans les domaines culturel, sportif et social. Tout un programme en somme et de quoi enrichir valablement leur futur curriculum vitae.
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