Les chats, chiens, papillons, et humains sont de couleurs différentes. Il semble que seuls les êtres humains soient assez stupides pour faire tout un plat de leur couleur. Les chats constituent une espèce (felis catus). Les chiens (canis lupus familiaris) et les papillons aussi (lepidoptera). Tout comme les êtres humains (homo sapiens). Seuls ces derniers sont assez bêtes pour diviser leur espèce en «races» selon leur couleur et s’accuser de «racisme». Qui est responsable de cette idiotie? Qui la prolonge?
J’imagine qu’historiquement, les gens utilisaient des mots comme «caucasien», «blanc», «négroïde» ou «noir» pour se dominer les uns les autres et que tous les systèmes d’esclavage ou de castes étaient à l’origine basés sur ce type de séparation. Alors pourquoi, en l’an 2023, continue-t-on à perpétuer cette séparation?
«Parler de race ne fait que prolonger une pensée réductrice et simpliste et perpétuer des stéréotypes.»
Aux USA, chaque fois qu’un policier «blanc» tue un «noir», la foule crie au racisme. S’ensuivent souvent de violentes émeutes à travers le pays. Je n’ai jamais entendu un seul politicien, y compris un ancien président des États-Unis qui avait une mère soi-disant «blanche» et un père «noir», déclarer que ces incidents n’avaient peut-être rien à voir avec la notion de race, mais plutôt avec d’autres problèmes beaucoup plus complexes.
Quand cinq policiers «noirs» ont tué un «noir» fin janvier, les discours d’Al Sharpton et Kamala Harris à l’enterrement de Tyre Nichols portaient sur le racisme. Pourquoi ne pas avoir utilisé sa mort pour expliquer que le racisme n’était pas la cause du décès de Nichols, de George Floyd ou d’autres, et amener les gens à réfléchir à la stupidité de la notion de race? Au lieu de ça, ces discours ont exacerbé cette fracture raciale, en faisant du racisme la cause de tous les maux de l’Amérique. Au lieu de sensibiliser la population au fait que la police américaine tue, en valeur absolue, plus de «blancs» que de «noirs» et que leurs morts sont tout aussi tragiques, on entretient ce clivage.
«Purs humains… et en encore»
Des gens de toutes origines ont provoqué des tonnes d’horreurs, tout au long de la glorieuse histoire du monde. Les déclarations des politiciens après la mort de Michael Brown, George Floyd ou Tyre Nichols n’ont absolument rien fait pour aider la cause de l’intelligence et de la bonté. Parler de race ne fait que prolonger une pensée réductrice et simpliste et perpétuer des stéréotypes sur qui est «victime» ou non dans la société.
Mon plaidoyer au monde? Allons au-delà de l’idée de race et comprenons que nous sommes tous le résultat de millions et de millions de copulations. Aucun de nous n’est «pur», sinon «pur humain»… et encore. On a cessé de croire que le diable était à l’origine des problèmes du monde. C’est désormais au tour de la «race». Il y a beaucoup de gens merveilleux sur cette planète qui essaient de résoudre les problèmes en creusant profondément pour trouver les vraies causes. Nous devrions les écouter et non les démagogues qui nous bombardent de slogans faciles.
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L’invité – La couleur de la stupidité
Et si on arrêtait d’entretenir le racisme en parlant de racisme? s’interroge Jon Ferguson.