La cure Notre-Dame de Vevey cherche des fonds en urgence
Le chantier doit être entamé au plus vite pour préserver ce joyau. Mais il manque 1 million de francs sur les 3 millions que coûteront les travaux.

«La conservation de ce bel ensemble néogothique à l'entrée de la ville constitue un enjeu patrimonial important», explique Béatrice Lovis, présidente de Patrimoine suisse, section vaudoise. La Fédération ecclésiastique catholique romaine du canton de Vaud (Fedec-VD) vient de donner son feu vert à un projet de restauration complète de la cure Notre-Dame de Vevey, qui se trouve dans un état de vétusté préoccupant.
D'importance, les travaux sont estimés à 3 millions de francs, dont près de 1,5 million pour la remise en état d'éléments patrimoniaux majeurs. «La modénature de la façade, ses éléments décoratifs, la toiture, la véranda et les moulures au plafond sont particulièrement intéressants», note Marie Gétaz, chez Nomad Architectes, qui pilote la restauration.
«Ce n'est pas de gaieté de cœur que la décision a été prise, mais compte tenu de nos moyens limités, nous n'avions pas d'autres options»
Le chantier doit être entamé au plus vite pour préserver l'enveloppe extérieure et garantir l'habitabilité et la sécurité de cette bâtisse néogothique du XIXe siècle et classée avec la note 2. Déjà au bénéfice d'une autorisation de construire délivrée par la Ville de Vevey, le projet de restauration inclut également des transformations à l'intérieur de la bâtisse, afin de pouvoir en louer les deux étages supérieurs. Dans ce but, il est prévu de déplacer le secrétariat paroissial et le bureau du curé dans un petit pavillon existant à côté de l'église. Le rez-de-chaussée de la cure restera dédié aux activités paroissiales.
«Seule la location d'une partie de la cure peut garantir à long terme notre capacité à assumer les grandes phases de restauration de ce monument historique, explique Urs Wagenbach, président du Conseil de paroisse. Ce n'est pas de gaieté de cœur que la décision a été prise, mais compte tenu de nos moyens limités, nous n'avions pas d'autres options.» La loi vaudoise n'impose en effet pas aux Communes de prendre en charge la restauration des cures, contrairement à celle des lieux de culte.
«Nous devons veiller à ne pas reporter sur les générations futures de paroissiens une dette insupportable»
La paroisse catholique Notre-Dame doit encore impérativement trouver des moyens supplémentaires avant de commencer les travaux. Près de 1 million de francs fait défaut, même si la Fedec-VD est disposée à prêter une partie de la somme manquante, à rembourser sur vingt ans. «Pour nous, la somme est considérable et nous devons veiller à ne pas reporter sur les générations futures de paroissiens une dette insupportable. Mais nous ne voulons pas non plus prendre le risque de retarder une restauration urgente, ni transiger sur sa qualité», ajoute Urs Wagenbach.
Diverses opérations de recherche de fonds (dons de particuliers ou encore demandes de subventions par des fondations) sont ainsi prévues dès cet été, avec l'objectif de pouvoir commencer les travaux en 2020 fort des garanties financières suffisantes. Pour élargir le cercle des donateurs potentiels, l'Association pour la rénovation de la cure néogothique de Vevey a été créée.
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