Décision de la CEDH«L’interdiction de la mendicité, c’est l’interdiction du pauvre!»
Les opposants vaudois à cette mesure controversée entrée en vigueur en 2018 dans le canton se réjouissent de la décision de la Cour européenne des droits de l’homme. Le Conseil d’Etat va se pencher de nouveau sur la question.

«Enfin une bonne nouvelle!» Au nombre des défenseurs de ceux qui tendent la main, Yan Desarzens, directeur de la Fondation Mère Sofia à Lausanne, ne cache pas sa joie: «L’interdiction de la mendicité, c’est l’interdiction du pauvre! Nous travaillons avec des gens qui sont dans une précarité extrême, Roms ou non Roms, dont c’est le dernier moyen d’obtenir quelques sous.»
Long débat
Vaud a été le théâtre d’un long débat avant et après l’entrée en vigueur de la loi contre la mendicité, le 1er novembre 2018. Voté à l’arraché en 2016 par le Grand Conseil, le texte a été contesté au Tribunal cantonal, puis auprès de la Haute Cour avant d’être confirmé par ces deux instances. Une requête est également pendante auprès de la CEDH.