La difficile lutte contre le gaspillage alimentaire
Un député demande un assouplissement des règles pour la distribution des invendus. Il a peu de chances d'être entendu. Malgré des initiatives çà et là, le coulage continue.

Au Petit-Chêne, à Lausanne, une nouvelle enseigne est apparue. Depuis la mi-août, une boulangerie «fraîche de la veille» propose aux chalands des denrées vieilles d'un jour, à demi-prix. Derrière son comptoir impeccable, Jaime Palacios, gérant du magasin, défend la politique de la chaîne Äss-Bar, fondée en 2013 à Zurich. Son objectif est de réduire la perte des pains, sandwiches ou gâteaux n'ayant pas trouvé preneur. Il est soumis aux mêmes règles que n'importe quel magasin, ses marchandises respectent la chaîne du froid: «Elles ne présentent aucun danger pour le client», assure le gérant. Lutter contre le gaspillage alimentaire: l'idée est belle et monte en force. Elle figure d'ailleurs en bonne place dans le tout récent rapport du GIEC qui démontre que l'énergie nécessaire à produire de la nourriture doit à tout prix être économisée si nous voulons réduire notre empreinte carbone. Or, aujourd'hui encore, 25% à 30% des aliments ne sont pas consommés, selon le même rapport.