La douce souffrance du cross comme préparation
Le Cross de Lausanne, qui se déroulera samedi, se tourne vers les populaires. Une façon idéale de démarrer la saison.

Franchir des souches. Se battre avec la boue. Gérer les contours glissants. Le cross mène la vie dure aux coureurs à pied. Surtout quand le mercure flirte avec les températures négatives et qu'un goût de rouille commence à gagner votre gorge. Mieux vaut être fort dans ses jambes. Et aussi dans sa tête quand les plus aguerris vous prennent un tour ou deux.
«Cet exercice est une préparation idéale pour la saison de course à pied, souligne Alain Berguerand, président du comité d'organisation du Cross de Lausanne. Courir sur un terrain inégal permet le renforcement des articulations et de la musculature. Il demande de la force et il faut savoir retenir les chevilles dans les montées, les descentes. Il y a les changements de rythmes et les relances après avoir passé les obstacles. Au niveau de l'équilibre, le cross est également très bénéfique car on doit apprendre à atterrir, se jouer des trous et des branches. Mais attention, il s'agit avant tout d'une préparation. Il ne sert à rien de vouloir réaliser un temps canon. Il vaut mieux se concentrer sur la technique et ne pas viser un chrono.»
600 participants
Cette école de la course à pied est bénéfique pour les athlètes de tous les niveaux. Le Cross de Lausanne, qui attire chaque année quelque 600 participants, est par exemple ouvert aux jeunes de moins de 10 ans comme aux plus expérimentés. Des septuagénaires viennent régulièrement se frotter au parcours du parc Bourget. Un lieu qui d'ailleurs n'accueille aucune autre manifestation culturelle ou sportive le reste de l'année.
Par le passé, de grands noms se sont succédé sur la boucle de 1 km à effectuer 8 fois. Julien Wanders, recordman de Suisse du 10 km, Tadesse Abraham, 7e du marathon des JO de Rio, Tolossa Chengere, Laura Hrebec. Tout comme les triathlètes Magali Di Marco, Maya Chollet, les frères Fridelance, les Besse. «Il s'agit du cross le plus populaire de Suisse», atteste Alain Berguerand. Autrefois axée sur la compétition nationale et internationale, l'épreuve se tourne délibérément vers les populaires. Une Coupe de cross pourrait même donner un coup de fouet à cette discipline dans les années à venir. Avec le regroupement possible de trois ou quatre épreuves dans les cantons de Vaud et de Genève, dès 2019.
Chaussures à pointes
En attendant, le cross essaie d'attirer les coureurs amateurs avec ses arguments. «Il y a l'aspect ludique, reprend Alain Berguerand. Se retrouver face à une adversité peut aussi s'avérer intéressant. Certains coureurs populaires se montraient inquiets avant de s'élancer pour la première fois. Et finalement, ils ont pris goût et sont revenus.»
Pour fidéliser cette tranche de sportifs, l'organisation offre un cadeau aux participants. Pas les T-shirts que l'on voit à toutes les épreuves et qui envahissent les armoires. «Cette année, ce sera des gants de course dont la valeur dépasse le prix de l'inscription», révèle Alain Berguerand, lui-même excellent coureur. Au niveau de la participation, les organisateurs tablent sur la stabilité. «Pour nous, la météo maussade de ces derniers jours n'est pas un problème, assure Alain Berguerand. Au contraire! Nous aurions davantage de concurrence si les conditions étaient plus favorables à la pratique du ski.» Ultime conseil avant de s'élancer: utilisez des chaussures profilées ou à pointes.
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