Stations-serviceLa droite veut l'horaire libre dans les shops la nuit
La droite, réunie sous le slogan «légaliser les saucisses à rôtir», s'est lancée vendredi dans la campagne pour la révision de la loi sur le travail en votation le 22 septembre.

Pour la droite, cette campagne vise à lever une restriction absurde.
Ce scrutin ne vise ni une libéralisation des heures d'ouvertures, ni une modification de la situation des travailleurs. Il s'agit uniquement d'une définition de l'assortiment, a lancé devant la presse le conseiller national Christian Lüscher (PLR/GE).
Et d'accuser les opposants de gauche de vouloir créer l'amalgame en évoquant les autres projets en cours (harmonisation nationale des horaires, redéfinition du travail dominical). Or il n'y a pas de tactique du salami, selon le libéral-radical.
Ouvrir l'accès
Selon le droit en vigueur, les stations-service ne peuvent pas employer leur personnel pour vendre certains articles entre 1h et 5h ainsi que le dimanche. Durant ces périodes, elles doivent fermer l'accès à une partie de leur surface de vente alors que des employés sont présents pour le carburant, le kiosque et la cafétéria.
La révision de la loi doit permettre d'offrir en tout temps les produits et prestations répondant principalement aux besoins des voyageurs. Cette possibilité sera limitée aux stations situées sur les aires d'autoroute et le long d'axes de circulation importants fortement fréquentés par les voyageurs. Ce qui exclut les magasins se trouvant sur les voies d'accès aux grandes villes.
Des produits frais
Il ne s'agit pas de permettre la vente de meubles et d'appareils ménagers mais de saucisses à rôtir, de pizzas congelées et de produits frais, a souligné Christian Lüscher. Et de dénoncer la situation actuelle qui contraint les policiers, les chauffeurs de taxi et autres travailleurs de nuit à devoir se contenter de pizzas spongieuses et de mauvais café.
Ils ne peuvent en effet pas acheter une salade ou une poire entre 1h et 5h dans une station-service. Selon le Genevois, les touristes voyageant de nuit auraient aussi un meilleur souvenir de la Suisse si on leur vendait un morceau de Gruyère plutôt qu'un sandwich «graisseux».
L'absurdité bureaucratique va jusqu'à préciser que les articles vendus doivent pouvoir être portés par une seule personne (exit les multipacks) et que les conseils détaillés à la clientèle sont exclus, a renchéri le conseiller national Alois Gmür (PDC/SZ).
Pas d'explosion du travail de nuit
Le comité en faveur du «oui» dénonce les arguments des opposants qui brandissent la menace d'une explosion du travail de nuit. Moins de 30 stations-service sont concernées. Les autres ne vont pas ouvrir la nuit pour vendre une saucisse et trois abricots, a commenté Christian Lüscher.
Là où il n'y a pas de besoin, il n'y a pas de magasin ouvert, a résumé le président des Vert'libéraux Martin Baümle. Pour lui, la révision de la loi n'entraînera pas davantage de travail de nuit. Et quand bien même, il existe des gens qui souhaitent un tel job, notamment parmi les étudiants, selon l'UDC St-Gallois Roland Büchel. Et de voir dans un «non» une menace pour l'emploi.
Besoin de sexe
Pas question non plus de refuser la révision au motif qu'elle ne répondrait pas à un besoin, comme l'affirme la gauche. Si seuls les produits nécessaires pour la majorité peuvent être vendus, les consommateurs vivront des temps difficiles, a mis en garde Rosmarie Quadranti (PBD/ZH).
«On ne vit pas dans un pays de besoin mais de liberté. Il ne doit pas y avoir un besoin de relations sexuelles entre 9 et 11 heures du matin pour que cela soit autorisé», a renchéri Christian Lüscher.
ats
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