Une herbette, une recette 4/8La feuille qui réjouit et adoucit l’épiderme
Portrait d’une herbe aromatique, avec le petit plat qui va bien avec. Aujourd’hui: le cerfeuil.

L’herbette: C’est le cerfeuil des jardins, ou cerfeuil tout court, qu’il ne faut surtout pas confondre avec le cerfeuil tubéreux, la délicieuse racine au vilain look dont on se régale l’hiver. Le cerfeuil, donc, est une plante à la saveur finement anisée qui nous vient, dit-on, d’Asie centrale et que l’on connaît depuis belle lurette. Ce n’est toutefois qu’au Moyen Âge que nos ancêtres commencèrent à la boulotter. Avec quelque volupté semble-t-il, puisque son nom, dérivé du grec, signifierait (selon le docte Alain Rey dans son Dictionnaire historique de la langue française) «feuille qui réjouit» ou «feuille de joie».
D’ailleurs, le cerfeuil fait partie du cercle très fermé des cinq végétaux entrant dans la composition des fines herbes provençales. En cuisine, il ne se cuit pas sous peine de perdre son parfum, mais se saupoudre cru et émincé, par exemple sur une omelette au chèvre frais, une soupe de melon ou un poisson blanc en papillote. À noter enfin qu’on le pare - comme d’habitude – d’une kyrielle de vertus, dont celle de soigner les bidons endoloris et de rendre la peau douce.
La recette: C’est la mousse de poivron et feta au cerfeuil, inspirée du glorieux ktipiti grec. À l’économe, pelez grossièrement deux poivrons rouges. Ouvrez-les en deux. Ôtez parties blanches et graines. Faites revenir dix minutes doucement à couvert avec un peu d’huile d’olive. Laissez refroidir. Puis émincez finement. Dans un bol, pilez une gousse d’ail dégermée. Ajoutez 120 grammes de yaourt à la grecque égoutté et 120 grammes de feta. Plus une bonne lichette d’huile d’olive, une pincée de sel, une autre de paprika, un tour de moulin à poivre. Touillez. Puis ajoutez quelques brins de cerfeuil effilés. Goûtez. Rectifiez. Servez en apéro avec du pain pita.
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