La gare de Renens montre son futur visage
Les CFF mettent à l'enquête deux bâtiments qui dessineront un nouveau centre-ville au terme d'un vaste chantier d'infrastructures.
Les Renanais ont eu droit à un petit voyage dans le futur, mardi soir. Lors d'une séance d'information publique, les CFF leur ont présenté le visage qu'aura leur gare d'ici 2022. Dès ce samedi, la division immobilier de l'ex-régie fédérale mettra en effet à l'enquête deux bâtiments qui s'insèrent dans un chantier d'infrastructures bien plus vaste. Au programme: rénovation du bâtiment de la gare, prolongement et couverture des quais ou encore construction d'une passerelle végétalisée enjambant l'axe ferroviaire.
«Ces projets vont doter Renens d'une nouvelle centralité, s'est réjouie Tinetta Maystre, municipale en charge de l'Urbanisme. Ils mettent l'accent sur ce site de la gare, qui jusque-là coupait la commune en deux.» C'est en effet un nouveau petit centre-ville que dévoilent les montages photographiques présentés par les CFF. Désignés sous le label «Quai Ouest», les deux immeubles qui entoureront la gare feront chacun sept étages, avec au rez des commerces et des restaurants, sur les deux premiers étages, des bureaux et, sur cinq niveaux, un total de 187 logements.
Un quartier de jeunes
Le public n'a pas manqué de le remarquer: la majorité des appartements seront des deux pièces et demie ou des studios. Que reste-t-il aux familles? «Le quartier se veut connecté à une clientèle plutôt jeune, par exemple des couples sans enfants, des doctorants ou des jeunes qui occupent leur premier emploi, mais il y a aura aussi des appartements plus grands pour les familles», explique Fabian Wengeler, chef de projets au sein de la division Immobilier des CFF. Il précise toutefois que le futur quartier du Simplon, autre projet des CFF situé non loin de là, le long des voies, mettra, lui, davantage l'accent sur les appartements entre trois et cinq pièces. Au niveau du prix des loyers, Quai Ouest sera en adéquation avec l'offre du marché local, avec des logements au «standard moyen», assure Fabian Wengeler, mais aucun logement subventionné n'est prévu.
Si ces projets peuvent aller de l'avant, c'est qu'une étape importante a été franchie en novembre dernier. Le Tribunal fédéral a en effet définitivement rejeté une opposition déposée en 2013 par le détenteur d'un droit de superficie sur un terrain situé à l'ouest du bâtiment de la gare, là où doit se construire l'un des deux immeubles. Si la mise à l'enquête se déroule sans anicroche, ce premier bâtiment devrait être mis en chantier par les CFF dès 2018 et ouvrirait ses portes en 2020. La rénovation de la gare, elle, s'étalera entre 2019 et 2020, suivie de la construction du deuxième immeuble, entre 2020 et 2022.
La passerelle végétalisée, elle aussi bloquée par cette opposition, connaîtra quant à elle son premier coup de pioche cet automne, annonce Tinetta Maystre. Quand sera-t-elle achevée? Sur ce point, la municipale réserve sa réponse. Tout dépendra de l'arrivée du tram T1, au nord des voies CFF, lui aussi bloqué par des recours, car l'infrastructure de la passerelle y est directement connectée.
La desserte en question
Mardi, le public n'a pas manqué l'occasion de demander aux CFF s'ils prévoyaient de renforcer la desserte de la quatrième ville du canton à l'issue de ce vaste chantier. «Le but des travaux Léman 2030 (lire ci-contre) qui ont lieu actuellement à Renens et Lausanne est de développer l'offre, et de passer notamment à la cadence au quart d'heure dans le RER vaudois autour du nœud de Renens», répond Simon Wagnières, responsable régional de la division Voyageurs des CFF. La gare va-t-elle voir s'arrêter des trains grandes lignes ou rester une gare RER? «Les quais seront allongés et offriront donc la possibilité d'arrêter des trains plus longs, mais il n'y en aura pas de manière systématique et cadencée à Renens avant la fin du chantier de la gare de Lausanne, qui contraint les développements d'offre», explique Simon Wagnières. Le volume de desserte de la gare de Renens ne devrait ainsi pas évoluer significativement avant 2025: «C'est une question qui est actuellement entre les mains de l'Office fédéral des transports pour la définition de l'offre à long terme», conclut-il.
Les travaux de Leman 2030 entre Lausanne et Renens étape par étape
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