Banque, travail ou écoleLa guerre transforme les Russes de Suisse en parias
Ce ne sont pas des oligarques et l’invasion de l’Ukraine les bouleverse. Virés par leur banque, ils racontent comment le conflit les rattrape ici.
À l’heure de la sortie des bureaux, sur la Paradeplatz à Zurich. Employés des «desks» bancaires «ex-URSS», informaticiennes chez Google, fonctionnaires à l’ONU, traders en pétrole, traductrices… La Suisse comptait 16’500 ressortissants russes en 2020. Après avoir triplé en quinze ans, ce chiffre tend à stagner depuis 2015.
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Alors que les regards sont focalisés sur les dépôts de milliardaires affidés au Kremlin, de nombreux Russes travaillant en Suisse redoutent de se voir mis à la porte de leur banque. Certains en viennent même à craindre pour leur permis de séjour. «Je comprends que mes petits problèmes bancaires ne sont rien en comparaison de ce qui se passe en Ukraine, mais arrêtez de nous mettre dans le même sac avec qui vous savez», se révolte une photographe installée à Zurich.
