La HEMU en quête d'un rassembleur
Le renouveau de la Haute Ecole de Musique est annoncé après une période de réflexion sur son organisation. La collégialité est souhaitée à tous les niveaux.

La Haute Ecole de Musique Vaud-Valais-Fribourg – et Conservatoire de Lausanne – est sans directeur général depuis le mois de mars. Mais la situation de crise à l'HEMU-CL semble aller vers une accalmie. Mieux, c'est même un «renouveau» qu'annonce un communiqué signé par les différentes autorités impliquées dans cette institution. Le groupe de réflexion chargé d'analyser la gouvernance de ce paquebot a livré son rapport. Il préconise des changements qui devraient redonner son souffle l'école, en clarifiant les responsabilités des différents niveaux de décision. La recherche d'un nouveau directeur est lancée. C'est une perle rare qui est recherchée.
On se souvient que le chef d'orchestre Hervé Klopfenstein avait été poussé vers la sortie en mars dernier après un audit commandité par les trois cantons qui financent cette institution. Faisant suite à cette crise, un groupe de réflexion a été nommé. Le travail a été mené tambour battant par l'ancien directeur de l'Université de Lausanne, Dominique Arlettaz. Son rapport vient d'être rendu, au terme de nombreux entretiens au sein de l'école.
Une «volonté d'aller de l'avant»
Quelle ambiance a-t-il trouvé sur les différents sites d'enseignements? «J'ai noté deux points les saillants que sont le manque de compréhension du fonctionnement de cette structure, mais aussi une grande confiance en l'avenir, une volonté d'aller de l'avant», témoigne Dominique Arlettaz. En un mot, personne ne semblait savoir qui décidait quoi. Au final, il résulte que l'omniprésence de l'ancien directeur a rendue opaque la vie de cette organisation complexe.
C'est donc sur cet axe qu'a principalement travaillé le professeur Arlettaz, qui a rédigé des propositions visant à clarifier le fonctionnement des différents organes. C'est que les quelque 500 étudiants sont dispersés sur trois sites entre Fribourg, Sion et le Flon à Lausanne. S'y ajoute encore le Conservatoire de Lausanne, chapeauté par la même fondation. Trois cantons et une ville forment ainsi les principaux bailleurs de fonds de cette école.
«Il s'agit de réintroduire une culture de dialogue et de participation à tous les niveaux»
Concrètement, les mesures préconisées visent d'abord à la nomination d'un nouveau directeur. «Il s'agit de réintroduire une culture de dialogue et de participation à tous les niveaux», explique Josianne Aubert, qui préside le Conseil de fondation depuis avril dernier. Cette ancienne conseillère nationale connaît également très bien le monde de la musique. Elle précise: «Les différents sites ont continué de fonctionner pour le bien des élèves et étudiants. Mais pour fédérer tout le monde, nous recherchons une personnalité qui soit à la fois un bon musicien, reconnu, un bon gestionnaire et capable de mettre en place une direction collégiale». Un oiseau rare, dont le périmètre de recherche sera plus large que les trois cantons soutenant l'école. Il sera entouré de quatre à six autres directeurs, dans une direction collégiale.
Par ailleurs, cette direction collégiale pourra s'appuyer sur un Conseil des directeurs des différents sites. Un autre conseil représentera également le personnel, ainsi que les étudiants. Le fonctionnement de l'école sera ainsi radicalement différent de ce qu'on a connu jusque-là.
Conseil de fondation réduit
Autre changement, le Conseil de fondation passera de 19 à 10 membres. Sous une apparence formelle, cette modification peut aussi être perçue comme une volonté des autorités de reprendre un peu la main. Formé à parts égales de représentants cantonaux et du monde musical, le conseil de fondation est chargé de faire le lien entre l‘école et le monde politique. «Cela assurera un développement cohérent avec ce que veulent les autorités politiques, tout en ménageant les sensibilités du monde musical», complète Dominique Arlettaz.
L'ancien président de l'UNIL sera encore chargé de mettre en place les changements préconisés. Ils se traduiront dans des textes réglementaires censés diriger cette école vers un «renouveau», qui devrait se matérialiser d'ici à la fin de l'année.
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