Union européenneLa Moldavie veut entrer dans l’UE pour se protéger de la Russie
La présidente moldave Maia Sandu veut intégrer «dès que possible» l’Union européenne et espère une décision sur l’ouverture de discussion dans les prochains mois.

Au pouvoir depuis 2020, la dirigeante du pays le plus pauvre d’Europe a appelé à un grand rassemblement pro-UE dimanche destiné à montrer le soutien des Moldaves à une adhésion. «La Russie va continuer à être une grande source d’instabilité dans les années à venir et nous devons nous protéger», a ajouté la dirigeante moldave de 50 ans, en marge d’un sommet du Conseil de l’Europe qui s’est terminé mardi en Islande.
L’ex-république soviétique de 2,6 millions d’habitants organise le 1er juin son premier grand sommet rassemblant l’Europe élargie, avec les pays de la Communauté politique européenne et les principaux poids lourds du continent.
«La guerre en Ukraine a mis les choses en noir et blanc: on voit très clairement maintenant ce que le monde libre veut dire et ce que signifie le monde autoritaire pour nous tous», a affirmé la première femme à diriger le petit pays, dont une région entière, la Transdniestrie, est de facto sous contrôle russe.
L’invasion de l’Ukraine a réveillé l’hypothèse jusque-là très improbable d’une adhésion de Kiev et de Chisinau à moyen terme. «Nous pensons que (l’adhésion) est un projet réaliste et nous souhaitons que cela arrive dès que possible», a déclaré la présidente moldave à Reykjavik, espérant «avoir une décision sur l’ouverture de négociations dans les prochains mois».
Pas pour demain
Si la petite Moldavie, frontalière de la Roumanie membre de l’UE, serait sans doute plus facile à intégrer en raison de sa taille, de nombreux obstacles demeurent à son entrée dans l’Union, promettant un processus qui durerait au moins jusqu’aux années 2030.
Outre sa fragilité économique et ses problèmes lancinants de corruption, la Moldavie doit aussi trouver une solution à la Transdniestrie sécessionniste, région prorusse de 300’000 habitants dans l’est du pays.
«Nous avons encore des choses à faire, mais nous travaillons très dur et c’est notre principal objectif désormais», a insisté Maia Sandu, dont le pays a amorcé son retrait de la Communauté des États indépendants, menée par la Russie depuis la chute de l’URSS.
AFP
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