Le Mont-sur-LausanneLa Municipalité à cinq membres amorce la campagne électorale
La décision a été entérinée par les élus montains: leur Exécutif sera réduit de deux sièges dès l’an prochain, avec les Communales en point de mire.

Le Mont-sur-Lausanne se prépare à devenir une ville. C’est un peu en ce sens que les élus montains ont accepté lundi soir de réduire le nombre de conseillers municipaux. Car le nombre de municipaux, historiquement daté, ne semble plus convenir à une commune à la démographie galopante. L’Exécutif comptera ainsi cinq membres, contre sept, dès l’année prochaine. Les élections municipales de 2021 arrivent à point nommé pour redistribuer les cartes.
Pour les élus, qui reprenaient du service après l’interruption provoquée par la pandémie, il s’agissait de reprendre une discussion qui avait déjà eu lieu en février dernier. Ils avaient alors exceptionnellement siégé au Parlement vaudois. Cette fois, c’est dans la salle de gym communale – distance sociale oblige – que les conseillers communaux ont entériné la décision. Avec 35 voix pour (27 contre), dans un vote à bulletins secrets, les élus ont montré que ce changement n’est pas que le bienvenu dans la commune.
Stratégie et politique
Si les municipaux étaient au nombre de sept, c’était pour représenter les hameaux de la commune. Le débat s’est recentré sur l’efficacité d’un tel système à un moment où la commune s’apprête à franchir le seuil des 10’000 habitants. Depuis 2013, le syndic Jean-Pierre Sueur a embarqué l’administration communale dans une mue significative, sous le slogan «Le Mont, une ville». Il en ira de même pour le rôle de l’Exécutif, dont la fonction oscillait historiquement entre le rôle d’un chef de service et celui d’édile communal. «Il faudra désormais que la Municipalité se consacre à la stratégie et aux choix politiques», se réjouit le syndic.
Au sein de l’Exécutif montain, la perspective n’a pas convaincu tout le monde. À commencer par le PLR Christian Menétrey: «Cela va demander davantage de disponibilité», dit-il. La crainte d’une perte de contact avec «le terrain» s’est manifestée dans les débats du conseil. «On sera moins nombreux autour de la table, avec davantage de cohésion et une Municipalité plus fonctionnelle», pense au contraire sa collègue de parti, Laurence Muller Achtari.
«Il faudra désormais que la Municipalité se consacre à la stratégie et aux choix politiques.»
Certains semblent déjà se positionner en vue du départ du syndic libéral-radical, Jean-Pierre Sueur, qui renonce à se représenter. Selon les règles du jeu des chaises musicales, il resterait donc encore un siège à enlever. On devine que les places restantes seront chères. Le Mont Citoyen et l’Entente montaine ont également des places à défendre.
La décision du Conseil communal permet de passer aux discussions électorales au sein des groupes. Car, pour un candidat, la décision de se lancer dans la course devait varier en fonction du vote de ce lundi. D’un côté, une Municipalité à sept, avec des dicastères inégaux en termes de charge de travail. De l’autre, une Municipalité à cinq, avec une nécessité de repositionner le rôle des édiles et un remodelage des dicastères. Cette seconde option entérinée permettra à chacun d’avancer ses pions dans le courant de l’été.
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