Lutte arméeLa nouvelle Coalition syrienne basée en Egypte
La nouvelle Coalition de l'opposition syrienne, formée le 11 novembre au Qatar, sera basée en Egypte, a annoncé lundi son président Ahmad Moaz Al-Khatib à l'agence officielle égyptienne Mena.

La nouvelle Coalition sera basée en Egypte, en parallèle, des ministres européens débattaient à Bruxelles d'une stratégie commune pour soutenir cette nouvelle entité.
«Il a été décidé que la Coalition nationale syrienne aurait son quartier général en Egypte», a déclaré Ahmad Moaz Al-Khatib après des discussions avec le ministre égyptien des Affaires étrangères, Mohammed Kamel Amr. Le ministre égyptien a, lui, exprimé la volonté de son pays de «fournir toute forme d'assistance à la Coalition à l'avenir».
Baptisée «Coalition nationale syrienne pour les forces de l'opposition et de la révolution», la nouvelle entité vise à présenter un front uni face à la communauté internationale, à qui elle a demandé des armes et de l'argent pour l'aider à renverser le régime du président syrien Bachar al-Assad. Elle prévoit une réunion au Caire «d'ici 10 jours», a indiqué Ahmad Moaz Al-Khatib.
Possible levée de l'embargo sur les armes
Le statut de cette nouvelle coalition était au menu d'une réunion des ministres européens des Affaires étrangères, qui pourraient débattre de l'éventualité d'une levée de l'embargo de l'UE sur les armes en Syrie et la livraison d'armes défensives à la rébellion.
Il s'agit une mesure envisagée par la France, mais qui selon Moscou, grand allié de Damas, risquerait de permettre aux «groupes extrémistes prendre le pouvoir».
Paris, premier pays occidental à avoir reconnu cette nouvelle formation comme unique représentante légitime du peuple syrien, devait également tenter de convaincre les autres capitales européennes de lui emboîter le pas.
Si l'Italie a fait de même lundi, plusieurs pays sont réticents, malgré les gages données par la Coalition qui s'est engagée à inclure «toutes les composantes» du pays.
Les monarchies du Golfe et la Turquie avaient rapidement suivi Paris. La Ligue arabe a elle introduit une nuance, reconnaissant cette entité comme «le représentant légitime de l'opposition syrienne», mais se gardant de la reconnaître comme «le représentant légitime du peuple syrien».
Ankara veut des missiles
Selon une vidéo diffusée sur Internet, des groupes islamistes armés, dont les influents Liwaa al-Tawhid et Front al-Nosra, auraient annoncé leur rejet de la Coalition nationale syrienne, se prononçant pour un Etat islamique.
Une information aussitôt contrée par Wajd Zimmermann, responsable en Suisse du Collectif Femmes syriennes pour la démocratie, qui mentionne notamment un démenti officiel d'un groupe présenté comme l'un des 14 signataires. Elle met également en doute l'existence de certaines de ces organisations.
La Turquie, où le conflit syrien menace toujours plus de déborder, s'apprêtait de son côté à demander à l'OTAN de déployer des missiles Patriot le long de sa frontière avec la Syrie.
«La Turquie n'a pas déposé de demande formelle, mais si elle le fait, elle sera considérée comme prioritaire», a déclaré le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, à son arrivée à une réunion des ministres européens de la Défense à Bruxelles.
Lundi encore, des heurts ont éclaté près de la frontière entre des rebelles syriens et des combattants kurdes dans la ville de Ras al-Aïn. Un élu local kurde a été tué lors de ces combats, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Combats près de Damas
En Syrie, les combats se poursuivaient, en particulier à Damas. L'opposition syrienne a accusé les forces gouvernementales de bombarder à l'aveugle le sud de la capitale pour empêcher les insurgés de progresser de ces faubourgs populaires vers le centre de la capitale.
Par ailleurs, le sous-préfet du district de Nabak contrôlé par l'armée, au nord de Damas, a été abattu par des rebelles, selon l'OSDH. Les rebelles se sont également emparés d'une importante base d'artillerie près de la métropole d'Alep située au nord du pays, la «Base 46», selon une source militaire qui a évoqué une attaque «d'une très grande ampleur».
ats/afp
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