En pleins travaux, le Musée historique attendra 2018 pour faire son grand retour aux côtés des institutions qui mettent les petits plats dans les grands à l'occasion de la traditionnelle Nuit des musées (NDM).

Mais, mardi soir, son directeur Laurent Golay a exceptionnellement ouvert l'une des futures salles d'exposition, encore en chantier, pour la présentation de la 17e édition de la manifestation.

Au programme, des expositions, près d'une centaine d'ateliers ou d'animations, un café NDM (ouvert du 20 au 23 septembre en journée, sous les arches du pont Bessières) et un «after des musées» qui, pour la première fois, se déroulera au sein même de l'une des 24 institutions partenaires, du côté du Musée olympique, avec une silent party au Wu Tom Café.

«Encore une fois, nous allons réussir à étonner avec quelque chose d'original»

Avant d'entrer dans le vif du sujet, levons le voile sur le nouveau billet-objet que le public arborera. Sur la tête? Au poignet? dans la poche? «Autour du cou, explique Julien Friderici, secrétaire général de la NDM. Ces billets ont fait la réputation de la Nuit des musées de Lausanne et de Pully. Encore une fois, nous allons réussir à étonner avec quelque chose d'original.» Et de ludique.

Le billet, une sorte de pochette bleu et blanc aux allures d'appareil photo, prend des couleurs totalement psychédéliques sitôt qu'il est soumis à des rayons ultraviolets. Ceux-ci seront installés à l'entrée des lieux ouverts au public. Un disque à roulette liste, quant à lui, les institutions et permet, une fois cinq logos colorés, de participer au concours organisé tout au long de la soirée du 23 septembre. «Celui-ci devrait encourager les visiteurs à pousser plus loin leurs découvertes. Faire connaître nos institutions, montrer l'envers du décor est précisément le but de cet événement.»

«Faire connaître nos institutions, montrer l'envers du décor est précisément le but de cet événement»

Chaque musée a donc imaginé un programme spécial pour l'occasion. Des animations artistiques, visites guidées, ateliers créatifs qui seront souvent reconduits plusieurs fois de 14 h à 2 h afin d'éviter embouteillages ou frustrations. Il sera ainsi possible d'effectuer un atelier pliage à deux pas de l'expo Ai Weiwei au Musée cantonal des beaux-arts, de découvrir l'envers du décor à la Collection suisse de la danse où Maurice Béjart sera à la fête, de visiter un musée «sans la moindre collection» à l'Espace des inventions, d'apprécier une performance acoustique au milieu des miroirs exposés au MUDAC ou de participer, avec le plasticien David Curchod, à la création d'une œuvre collective monumentale à l'Art brut.

La Fondation de l'Hermitage annonce une ambiance swinging fifties de 17h à 21h avec une grande braderie. Au Musée de la main, on s'amusera autour des illusions d'optique. Quand l'expo et grand jeu de loi «Bienvenu en Suisse?» proposés par le Musée de l'immigration occupera la place Saint-François. Au total, 99 programmes spéciaux sont annoncés.

«Le programme est dense, tout voir n'est pas possible»

Côté exposition, c'est le dernier moment pour voir celle autour de la diapositive à l'Elysée ainsi que les parasites dévoilés par le Musée cantonal de zoologie. Le public découvrira pour la première fois la nouvelle installation Archéoanimaux d'Archéolab, à Pully.

Côté rendez-vous éphémère, le pôle muséal Plateforme10 sera présent au Palais de Rumine grâce à un musée en carton imaginé par l'artiste Augustin Rebetez. «Le programme est dense, tout voir n'est pas possible», rappelle Julien Friderici. Pour faciliter les visites, 40 guides volants seront au service du public. Et le site Internet propose une sélection de parcours, thématiques ou géographiques.