Elle pensait tenir entre ses mains un roman de Jules Verne, alors que c’était du René Descartes. À quatorze ans, Hélène Courbat a fait une expérience marquante en parcourant les premières pages du «Discours de la méthode» du philosophe français. Aucun voyage au centre de la terre ou sur une île mystérieuse au programme. À la place, une lente plongée dans l’univers de celui qui a mis un bon coup de modernité à la philosophie, à travers son «je pense, donc je suis», replaçant l’être humain au centre de toute connaissance. Un tout autre périple donc, «vers une pensée en train de se faire, avec pour la première fois l’impression de faire la connaissance de quelqu’un qui a légitimé certaines de mes interrogations», se remémore la jeune philosophe de 26 ans.