La pub politique en ligne conquiert tous les partis
Les annonces comparatives du PDC ont soulevé la polémique. Enquête sur une campagne électorale pimentée par la technologie.

Mi-septembre, lorsque vous tapiez «Ada Marra» (PS/VD) sur Google, vous tombiez comme premier résultat sur le site comparatif du PDC. Quelques jours plus tard, nouvelle offensive, avec le nom des partis cette fois. Mardi dernier, avec «UDC Neuchâtel», vous tombiez de nouveau sur la campagne du Parti démocrate-chrétien. Outre la polémique suscitée par cette pratique détonnant avec les us consensuels helvétiques, la campagne met en lumière les redoutables techniques modernes de communication politique 2.0. Pour mettre son site devant ses concurrents, Enigma, l'agence de communication mandatée par le PDC, a utilisé Google Ads, le programme de publicité du moteur de recherche permettant de se mettre en avant à travers l'achat de mots-clés (lire l'encadré). En réalité, tous les grands partis utilisent désormais cette technique, d'une manière plus discrète. Le PDC s'est démarqué parce qu'il s'est payé les noms des candidats et des partis adverses. Les autres se contentent jusqu'ici de cibler principalement des thèmes de campagne.