FranceLa révélation de l'homosexualité de Philippot indigne
Le magazine people Closer a révélé dans son édition de vendredi l'homosexualité du vice-président du Front national, suscitant l'indignation de toute la classe politique française.

Closer devient le spécialiste des révélations sur la vie privée des personnalités politiques. Après l'affaire Hollande/Gayet, le magazine dévoile cette fois l'homosexualité de Florian Philippot, vice-président du Front national.
La première affaire avait déclenché une avalanche de critiques. Le magazine, paru ce vendredi 12 décembre, n'était même pas encore dans les kiosques que déjà l'outing («coming out» contre le gré de quelqu'un) de Philippot suscitait l'indignation. Sur Twitter et dans les médias, les personnalités politiques d'un extrême à l'autre critiquent les méthodes de Closer.
Au Front national d'abord, le vice-président du parti Louis Alliot dénonce un «torchon» «pitoyable». Marine La Pen, invitée d'Europe N01 ce vendredi matin a, elle, déclaré qu'il s'agit d'une «atteinte très grave aux libertés individuelles», rappelant que «la vie privée est sacrée».
Du côté de l'UMP, David-Xavier Weiss - qui a vécu la même histoire que Florian Philippot en 2011 quand le Canard enchainé a fait son outing - apporte son soutien à l'élu FN.
A l'opposé de l'échiquier politique, Florian Philippot est également soutenu par Alexis Corbière (Parti de Gauche), qui prône le respect de la vie privée. Les socialistes Nicolas Bays et Olivier Faure abondent en ce sens. Au Parti Communiste, l'adjoint à la Maire de Paris Ian Brossat, plus pragmatique, pense que «le meilleur remède contre l'outing, ça reste le coming out...»
Les journalistes français sont eux-aussi solidaires du membre du Front national. A L'Express, on critique un outing sans raison valable. Guillaume Daudin, de l'AFP, estime que vie privée et vie publique ne doivent pas se rencontrer.
Journaliste chargé de l'extrême droite et du centre au Monde, Abel Mestre dénonce des révélations honteuses. Germain Treille, de France Info, est pour sa part prêt à reprendre des cours de journalisme si ce qu'a fait Closer est une «enquête».
Aurore Boullé
Cet article a été automatiquement importé de notre ancien système de gestion de contenu vers notre nouveau site web. Il est possible qu'il comporte quelques erreurs de mise en page. Veuillez nous signaler toute erreur à community-feedback@tamedia.ch. Nous vous remercions de votre compréhension et votre collaboration.