Manifestations en BiélorussieLa révolte gagne les bases du régime d’Alexandre Loukachenko
Les Biélorusses veulent du changement et osent le demander dans la rue, les usines, les médias et au sein des forces de l’ordre.

Les fondations du système Loukachenko semblent ébranlées, après cinq jours de manifestations contre le président biélorusse. Uniforme militaire brûlé, insigne de policier arraché ou jeté aux toilettes, les exemples de rejet de l’autorité par des membres des forces de l’ordre se multiplient sur les réseaux sociaux. Le chef de la police de Navapolacak annonce publiquement qu’il refuse d’arrêter les gens et n’obéira plus aux ordres de Loukachenko. Quant aux journalistes de la télévision d’État, ils démissionnent en cascade… «C’est la première fois que je vois autant de défections et de répression, remarque Dzmitri Salayou, de l’ONG de défense des droits de l’homme Viasna, créée en 1996. D’habitude, ce genre de manifestations ne dure que deux jours, celui des élections et le lendemain.»