Bien manger pour bien vivreLa santé commence-t-elle vraiment dans l’assiette?
Amandine Moeri, diététicienne à l’UNIL, participera à la table ronde du 3 juin autour de la question, avec Carlo Crisci et Josef Zisyadis.

Vous êtes plutôt régime crétois, dissocié ou cétogène? Végane ou carnassier? Les injonctions sont multiples pour nous dire ce que nous devons mettre dans notre assiette. Mais qu’en est-il vraiment? Le point avec Amandine Moeri, diététicienne.
Peut-on affirmer que la santé commence dans l’assiette?
Oui, c’est juste de dire ça. Mais la santé, ce n’est pas que l’alimentation. C’est aussi le sommeil, l’activité physique, l’état mental et l’environnement. Tout cela s’imbrique. Si on adopte une alimentation hyperéquilibrée sans prêter attention au reste, on ne sera pas en santé.
Les régimes «bons pour la santé» sont légion. Comment choisir?
Vous aimeriez que je vous donne une recette magique? Il n’y en a pas! (rires). Ce n’est pas très sexy, mais le mieux reste de manger équilibré: protéine, féculent et légumes ou fruits (4 ou 5 en tout sur la journée). Un régime trop restrictif peut entraîner d’autres problèmes, comme des troubles alimentaires.
Quid des plats préparés. C’est si mauvais?
Le mieux, c’est le produit frais, brut, local et bio de préférence… Mais les produits transformés sont difficilement évitables. Même dans un steak haché, il y a du sucre ajouté. Ce qui est très important, c’est de prendre le temps de lire attentivement l’étiquetage et de comparer les produits entre eux.
Lire une étiquette n’est pas facile, comment s’y prendre?
D’abord, plus la liste d’ingrédients est longue, plus c’est transformé, plus il faut éviter. Ensuite, le premier ingrédient listé est celui qui se trouve en plus grande quantité dans le produit. Si, sur un paquet de céréales, le mot sucre vient avant blé, il y a un problème! Même chose pour les lasagnes, composées en majorité d’eau.
Ne faudrait-il pas arrêter de manger de la viande?
Végétaliser ses repas, c’est bon pour la santé et l’environnement, oui. Tout repas devrait contenir des légumes! Mais mieux vaut manger un morceau de poulet qu’un plat végétal ultratransformé. En fait, ce qu’il faut retenir, c’est qu’il faut tendre vers du naturel.
Exit donc le péché mignon industriel?
Non! On a le droit de manger (ou boire, un coca par exemple) un snack ultratransformé par jour. Il faut juste savoir que les barres chocolatées, gâteaux industriels, pâtes feuilletées, etc. contiennent des acides gras trans ou saturés, soit solidifiés par hydrogénation. Et que ces derniers ont un impact néfaste sur les lipides sanguins et augmentent donc le risque de maladies cardiovasculaires. On aura plus de plaisir à manger en se faisant du bien, non?
La santé commence-t-elle dans l’assiette? Discussion entre Carlo Crisci, Josef Zisyadis et Amandine Moeri, Mystères de l’UNIL, samedi 3 juin, 12h-12h45. Inscriptions: www.mysteres.ch
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