La Suisse, gardienne de la science et des faits
Dans son édition d'avril parue ces jours, l'impeccable National Geographic, quintessence séculaire de la qualité journalistique et de la vulgarisation scientifique, se sent contraint de rappeler qu'il se situe «du côté de la science». Un point de vue intangible qu'il défend depuis sa création. Un point de vue animé par la seule transmission du savoir, loin des idées préconçues et des biais politiques, dont la sincérité et la validité sont attaquées – aux Etats-Unis en particulier. L'administration Trump, qui fait vertu de climatoscepticisme, instaure un climat (le mot est choisi) hostile à toute politique environnementale.
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Dans ce contexte que l'on sent s'insinuer un peu partout sur la planète, l'expédition internationale coordonnée par la Suisse à travers l'EPFL, qui vient d'achever trois mois de recherches scientifiques autour de l'Antarctique, prend un sens encore plus aigu. Le continent blanc, dernier sanctuaire naturel terrestre, régulateur et révélateur de notre atmosphère, peut nous aider à comprendre l'évolution du globe, et les effets de l'intervention humaine à sa surface. L'enjeu dépasse même le travail intense que les scientifiques vont mener sur la base des milliers d'échantillons prélevés sur place: à terme, c'est l'inviolabilité de l'Antarctique qui devra résister à l'avidité des gouvernants et des industriels.
A cette aune, la Suisse neutre, compétente et diplomate, peut se poser en gardienne de la science et des faits, face à l'écume de l'idéologie. Avec ces 150 chercheurs du monde entier œuvrant ensemble dans un élan inédit, elle vient d'en faire une éclatante démonstration.
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